Sans retenue ni la moindre nuance, la porte-parole du Parti des travailleurs (PT) apporte son plein soutien au désormais ex-secrétaire général du ministère des Travaux publics, accusé de malversations et dont l'affaire est actuellement au niveau de la justice. Louisa Hanoune, qui a animé hier un point de presse au terme des travaux de la session ordinaire du conseil national de son parti, n'est pas allée avec le dos de la cuillère pour attester de l'intégrité, voire de l'innocence de Mohamed Bouchama qui occupait il n'y a pas si longtemps le poste du SG du ministère des Travaux publics. Dans son argumentaire déployé en ce sens, la porte-parole du PT citera même une déclaration du ministre Amar Ghoul qui qualifie l'ex-SG de son département de personne irréprochable. Selon Louisa Hanoune, Amar Ghoul a affirmé avoir «travaillé dix années avec lui et pendant tout ce temps il n'a pas déplacé une aiguille». A noter que le ministre des Travaux publics s'est abstenu de faire le moindre commentaire à la presse au sujet de ce scandale aux accointances d'une histoire de malversations qui a secoué son département. Face aux représentants des médias, le ministre des Travaux publics a juste indiqué qu'il est dans l'attente des conclusions de la justice, sans plus. Louisa Hanoune, pour sa part, dit avoir écouté des dizaines de personnes, «des ministres, des walis et d'autres responsables qui disent que le SG des travaux publics est un homme intégrer, a fait savoir la porte-parole du PT. La première dame du PT persiste et signe en affirmant que, selon les avocats en charge de la défense de l'ex-SG du département des travaux publics, «le dossier d'accusation est vide», dit-elle, en ajoutant que cette histoire de malversation n'a rien à voir, selon elle, avec la mégaprojet de l'autoroute Est-Ouest. L'oratrice en tire même une fierté en prônant la défense de l'ex-n°2 des travaux publics. «Ce n'est pas le seul cadre qui a été visé et qui nous avons défendu avec force», a-t-elle fait savoir avec vigueur. Elle rappellera dans la foulée le cas du cadre de Sonalgaz mort en prison à la veille de la décision de son acquittement prononcé par la justice. Elle citera aussi le cas de la défunte Mme Laouar, employée cadre qui a connu elle aussi le même sort, c'est-à-dire décédée en détention avant que son innocence ne soit prouvée par la justice. «Nous voulons une lutte efficace contre la corruption», ajoute encore la porte-parole du PT qui cite, entre autres, comme conditions préalables à cette finalité la moralisation de la vie publique dans son aspect lié notamment à la gestion. La hausse du SNMG doit être définie par l'Etat Evoquant, par ailleurs, la hausse du SNMG qui fait débat ces jours-ci sur la place publique en se replaçant derechef au-devant de l'actualité, la porte-parole du PT considère que «le Snmg est une norme et celui-ci devrait défini par l'Etat». Par le biais d'une telle déclaration, Louisa Hanoune s'inscrit en porte-à-faux du propos dont a fait part le premier argentier du pays pour qui la hausse du Snmg sera décidée dans le cadre de la prochaine tripartite dont la tenue est attendue avant la fin de l'année. La porte-parole du PT s'est félicitée en outre du maintien à travers la loi de finances 2010 de la même orientation économique décidée dans le cadre de la LFC 2009. «Nous sommes d'accord avec cette démarche des pouvoirs publics portant sur la reconstruction d'un Etat souverain, en mettant un point final à la politique de désertification industrielle et celle des privatisations tous azimuts», fait-elle savoir en substance. La porte-parole du PT interpelle une nouvelle fois le gouvernement pour faire le bilan des privatisations.