Visiblement, la rentrée universitaire de cette année semble affectée par les mouvements de protestation. A quelques exceptions près, presque tous les établissements sont à l'arrêt ou éprouvent des difficultés pour une reprise des cours. Les exemples sont nombreux, à l'instar des facultés de Bab Ezzouar, Bouzaréah et celle de l'université de droit de Ben Aknoun, pour différentes raisons. Mais le cas qui se démarque par rapport à ceux-là, c'est celui de la faculté des sciences politiques et de l'information et de la communication (ex-ITFC). Dont ses étudiants, affiliés aux deux filières confondues, soit aux sciences politiques et au journalisme, refusent d'une manière catégorique de rejoindre leurs salles de cours, car ces derniers réclament à ce qu'ils soient transférés en urgence vers la nouvelle faculté, construite à quelques encablures dans l'ancien institut. A cet effet, le déroulement des cours dans cette université est partiellement à l'arrêt, et ce, depuis l'organisation d'une assemblée générale de contestation qui s'est tenue le 25 octobre écoulé. Et vu qu'il n'y a eu aucune réponse de la part des instances concernées, par rapport aux demandes adressées par les étudiants, ces derniers ont décidé de passer à l'acte en refusant de reprendre les cours, du moment que le changement de leur domiciliation n'est pas à l'ordre du jour. «Notre position est claire, on demande à être transférés vers le nouvel institut, sinon les cours resteront bloqués, car on en a marre des promesses non concrétisées», affirmera Kahina, représentante de l'Ugel (Union générale des étudiants libres). Avant d'expliquer qu'«ils ne nous ont accordé que 14 salles, 7 pour les sciences politiques et 7 pour les étudiants en journalisme, mais nous on veut un déménagement de tous les étudiants, et non certaines parties». Ce mouvement de contestation s'est accentué après que les responsables du secteur de l'enseignement supérieur ont refusé de transférer les étudiants de l'ancien établissement, alors qu'au début l'actuelle école supérieure du journalisme, son ouverture était prévue pour accueillir les étudiants des sciences politiques et de l'information et de communication. En contrepartie, il faut dire que l'ancien institut se trouve dans une situation assez critique, et les conditions de suivre ses cours dans de telles conditions deviennent insupportables. Et les premiers concernés par la situation se sont bien évidemment les étudiants qui s'accordent à dire que «l'ancienne faculté se dégrade de plus en plus, ajouter à cela le manque flagrant de commodités, mais malgré ces raisons, ils nous privent de bénéficier de la nouvelle infrastructure qui est dotée de toutes les conditions et surtout tous les moyens». Vers une grève générale à partir de demain Devant le silence observé par les responsables de la faculté et l'arrêt des cours, aucune négociation n'a été entamée entre les étudiants et leurs supérieurs. Les contestataires ont fixé un ultimatum jusqu'à la journée de demain, sinon ils opteront pour un large mouvement de contestation. «Nous sommes toujours dans l'attente de la concrétisation de notre transfert à la nouvelle faculté, et si d'ici demain il n'y a aucune réponse, on va entamer une grève générale jusqu'à ce que les responsables prennent en considération nos requêtes», conclura Hassen, étudiant en troisième, spécialité audiovisuel.