Le corps de la garde communale dans la wilaya de Tizi Ouzou manque-t-il d'un budget pour que plus de cent éléments ne soient pas payés depuis huit mois après leur recrutement, c'est-à-dire depuis le 16/03/2009 ? Ou s'agit-il d'une négligence ? Des dizaines de jeunes recrues dans le corps de la garde communale, affectés pour travailler dans la commune de Aïn Zaouia ou dans les régions telles que Meddah, Mechtras, Tala Guilef ou encore au village de Boumahni, crient à l'injustice. Après la publication dans notre édition du 29/09/2009 de ce problème, les responsables du détachement de Aïn Zaouia ont informé les éléments concernés que leur situation sera réglée au plus tard le 22 octobre dernier mais les concernés n'ont perçu aucun centime à ce jour, avons-nous appris. Ces derniers nous ont contactés pour que leur supplice prenne fin. «Même notre responsable au niveau de notre détachement n'a pas lâché un mot sur nos salaires suspendus à ce jour. Il n'est pas au courant de ce qui se passe là haut (la hiérarchie)…», nous dira un garde communal préférant garder l'anonymat. En attendant, ces jeunes continuent de prendre leur mal en patience. Cependant, ils accusent leur tutelle de négligence et de fuite en avant. Il est utile de rappeler que tout au début, ils les ont informés (leur hiérarchie) que faute d'un chèque barré dans les dossiers de certains d'entre eux, les salaires n'ont pas été virés. Actuellement, même si ces éléments ont tous déposé les papiers nécessaires, leurs salaires ne sont pas perçus. Comment qualifier cet état de dégoût et de désespoir que vivent ces jeunes qui font face quotidiennement aux éléments terroristes armés dans un climat tendu ? Rappelons que grâce aux sacrifices des éléments de ce corps qui travaillent en étroite collaboration avec les éléments de l'ANP, la sécurité s'est nettement améliorée ces dernières années. Le corps de la garde communale créé exclusivement au milieu des années 1990, dans une situation où l'Algérie souffrait d'un terrorisme aveugle, a payé d'un lourd tribut pendant les années de braise.