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Route meurtrière
Hussein Dey
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 11 - 2009

Encore un drame de la route et sur une voie rapide. Une victime, des orphelins, un inculpé du sang, des larmes, des regrets, des maux, et c'est la justice chargée de trancher sur le vif qui trinque en avalant des couleuvres et de grosses.
«Vous n'allez pas bien ? Vous voulez que le tribunal renvoie le procès ?», demande, soucieuse, Nadia Amirouche, la présidente. L'inculpé est franchement «out», il va mettre beaucoup de temps pour répondre aux questions. La juge, elle est plutôt sur ses gardes car la veuve a un drôle de regard en direction de l'inculpé qui s'était attiré les foudres de la veuve lorsqu'il avait répondu tout de go :
«Je ne suis pas responsable de cet accident, Allah ghaleb !», le tout prononcé sur un ton d'un malheureux qui avait beaucoup plus besoin de réconfort pas de mots durs. La veuve est invitée à s'éloigner de la barre, la présidente pressentant un malheureux incident entre l'inculpé et la veuve.
- «Que voulez-vous, madame ? Nous travaillons , le tribunal est en voie d'aller à la vérité, calmez-vous. Le fait que vous bougiez ne rendra pas votre mari», dit, le visage sévère, la magistrate qui préfère revenir au sujet du jour : l'homicide involontaire, fait prévu et puni par l'article 288 du code pénal.
- «A quelle vitesse rouliez-vous, inculpé ?»- «Je ne saurais vous dire. Ma voiture est neuve, tout est à point. Aucune défaillance. La victime avait traversé en évitant la passerelle.»
- «C'est bon. Pas de commentaires. Contentez-vous de répondre aux question du tribunal s'il vous plaît», explique Amirouche, qui est alors surprise d'entendre un cri inhumain.
La veuve était sortie de sa torpeur. Elle a crié si fort qu'il avait tué son mari que la juge n'avait d'autre issue que de calmer la dame qui venait de déraper et presque déranger l'audience.
- «Madame, vous connaissez l'inculpé ?», dit la juge
- «Non, madame. Mais il a assassiné en faisant de la vitesse. Il n'avait pas à rouler vite !»
- «L'inculpé et votre défunt époux se connaissaient-ils ? Croyez-vous au qadha wal qadar ?»
- «Non, madame, nous habitons la Glacière.»
- «Et moi, j'habite Oran !», a fini par éclater l'inculpé au bord de la dépression.
- «Vous, taisez-vous, calmez-vous et laissez s'il vous plaît le tribunal juger de ce dossier dans la clarté et surtout dans la sérénité. Ici, les pressions ne marchent pas, c'est compris ?»
- «Oui, Madame la présidente, je m'excuse de m'être emporté, car je n'ai plus bien dormi depuis cette affreuse nuit de printemps 2009 qui va me rester en travers de la gorge, surtout que cette pauvre malheureuse veuve qui n'était pas sur les lieux m'accable et me diffame.»
- «C'est bon, ça va. Calmez-vous. Et vous Madame je reprends ma question : Croyez-vous au destin ?»
- «Oui, Madame la présidente sauf s'il est forcé par l'excès de vitesse», répond cette fois-ci calmement la dame qui a définitivement compris que tous les bruits et sons, les exclamations ne rendront pas la défunte victime des routes meurtrières.


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