Les travaux du transfert des eaux de Oued El Harrach vers le barrage réservoir de Douéra sont pratiquement achevés et le complexe hydraulique mis en place à cet effet sera opérationnel à partir du mois de décembre. Cette information nous a été confirmée hier par le chargé de la communication du ministère des Ressources en eau, Abdelmalek Benbouaziz. «Le transfert concernera les eaux en provenance de l'Atlas blidéen, précisément du côté de Hammam Melouane où oued El Harrach prend sa source. Ainsi, au lieu de se déverser dans l'oued puis dans la mer, comme c'est le cas actuellement, ces eaux seront orientées directement par le biais d'une conduite longue de 24,5 km vers le barrage de Douéra. C'est une station de pompage installée au niveau de la région de Chebli d'une capacité de 8 m3/s sur une hauteur de 80 m qui effectuera les opérations de traitement. Ces eaux, potables il faut le préciser, aboutiront ensuite au barrage de Douéra», a expliqué M. Benbouaziz. Ce projet, qui entre dans le cadre du développement hydro-agricole de la Mitidja centre, entrera en service en décembre, comme l'a annoncé notre interlocuteur. «Le barrage de Douéra est presque achevé, on a même procédé à des tests qui se sont avérés convaincants. La mise en service de ce nouveau projet est prévue pour le mois prochain.» Une capacité de transfert de 78 millions m3/an Pour ce qui est des caractéristiques de ce projet, l'on retiendra qu'il aura pour tâche de transférer un volume estimé à 78 millions m3/an tout le long du parcours allant de Oued El Harrach au barrage à partir du lieudit Rocher des pigeons, dans la commune de Tabaïnet, dans la wilaya de Blida. Interrogé sur l'utilité de ce projet, M. Benbouaziz a indiqué qu'il permettra surtout de faire baisser la pression sur la nappe phréatique surexploitée, dont la recharge dépend essentiellement des chutes de pluie. Selon le chargé de la communication au ministère des Ressources en eau, «le plus grand objectif qui sera concrétisé est que la wilaya de Blida et ses environs seront alimentés en eau potable par un volume d'eau de 21,5 millions m3/an». Pour rappel, ce projet a été lancé en 2007, son coût est estimé à 8,4 milliards DA. Il consiste en la réalisation d'un seuil de dérivation, d'un canal d'amenée, d'un pont à travers le seuil de dérivation et d'une prise d'eau doublée. Il comprend également d'autres ouvrages de transfert qui permettent le développement des périmètres d'irrigation de la région, l'intensification des cultures, la valorisation de la ressource en eau de la plaine de la Mitidja et surtout la création d'emplois et l'amélioration de la situation socioéconomique de la zone d'El Harrach.