Tout diabète nécessite une prise en charge reposant principalement sur des règles d'hygiène, notamment alimentaires. Avec ou sans traitement médicamenteux, le suivi est essentiel. Quelles sont les bases de ce suivi du diabète et quels en sont les objectifs ? Les personnes atteintes d'un diabète de type 2, également désigné par diabète gras ou non insulinodépendant, ont un organisme devenu résistant à l'insuline. C'est cette hormone qui régule le taux de sucre dans le sang. Résultat, le diabétique a trop de sucre dans le sang, ce qui, à la longue (et en l'absence de traitement), peut provoquer des complications graves (vasculaires, rénales, rétinopathies...). Autant dire qu'une prise en charge s'impose pour contrôler le diabète et qu'un bon suivi est impératif. Le suivi glycémique Le contrôle de la glycémie (taux de sucre dans le sang) permet de retarder, voire de prévenir les complications dites microvasculaires et cardiovasculaires. Le suivi repose sur le dosage de l'hémoglobine glyquée ou HbA1c, tous les 3 à 4 mois. Le taux optimal à maintenir est personnel, c'est-à-dire défini spécifiquement pour chaque diabétique. S'il n'est pas atteint, le traitement est ajusté. Pour un patient donné, le dosage de l'HbA1c doit être pratiqué dans le même laboratoire, pour permettre de comparer les résultats excessifs. L'autosurveillance glycémique (on mesure soi-même sa glycémie à domicile) n'est recommandée que dans certains cas, par exemple pour définir la dose idéale d'un médicament ou sensibiliser le patient à l'intérêt du régime alimentaire et des exercices physiques réguliers. Le suivi du risque vasculaire Le risque vasculaire associé au diabète est défini en fonction des autres facteurs de risques : tabagisme, hypertension artérielle, cholestérol (anomalies des lipides). Ainsi, en plus de l'arrêt du tabac et de la mise en route d'un traitement pour corriger tous les facteurs de risque si nécessaire (hypertension ou cholestérol par exemple), le suivi comprend : * - Une mesure de la pression artérielle à chaque consultation. * - Un bilan lipidique à jeun à effectuer une fois par an (bon et mauvais cholestérol, triglycérides...). Le suivi ophtalmologique Pour prévenir les complications oculaires (rétinopathies) du diabétique, un bilan ophtalmologique doit être pratiqué une fois par an : acuité visuelle, pression intraoculaire, examen du cristallin, fond d'œil. Le suivi rénal L'insuffisance rénale est une complication grave du diabète de type 2. En plus du contrôle glycémique et de la surveillance de la tension artérielle, il convient de réaliser, une fois par an, des mesures urinaires spécifiques (créatininémie à jeun, micro-albuminurie, clairance de la créatine...) reflétant l'état fonctionnel des reins. Le suivi neurologique Une fois par an, un examen neurologique permet de dépister des signes de neuropathie (maladie du système nerveux central). Un simple interrogatoire à la recherche de signes type paresthésie (paralysies localisées...) et douleurs. Le suivi podologique Un examen des pieds une fois par an s'impose. L'exploration doit être approfondie et réalisée par un podologue : troubles de la sensibilité, déformations du pied, cals, plaies... Le suivi cardiovasculaire A réaliser une fois par an, cet examen clinique comprend notamment : électrocardiogramme de repos, palpation des pouls, interrogatoire à la recherche de signes évocateurs d'un trouble cardiovasculaire (angor, accident vasculaire cérébral ischémique transitoire...)