Trente-deux villes sont concernées par le programme de réhabilitation des infrastructures hydrauliques lancé récemment par le ministère des Ressources en eau, a indiqué Messaoud Terra, directeur chargé de l'alimentation et eau potable audit ministère. Dans une déclaration à l'APS, il a précisé que les travaux ont été lancés tout récemment et devraient durer de 5 à 6 années. Ainsi, la réhabilitation de ces réseaux vétustes prendra fin d'ici 2015 ou 2016. Par ailleurs, il précisa que «ce programme de réhabilitation couvrira les stations, les canalisations, les installations de pompage ainsi que les réservoirs.» «Les problèmes de distribution que connaissent certaines villes, à l'instar de la capitale, sont d'ordre technique et de gestion», devait dire ce dernier. Il est une certitude, les réseaux de distribution, les canalisations de même que les réseaux d'évacuation des grandes villes sont défaillants. Des défaillances à l'origine d'un grand gâchis traduit par les fuites d'eau et l'éventration de certaines canalisations. Un constat des plus vrais et dont le nombre ne saurait être comptabilisé. Ainsi, de grandes grandes quantités d'eau sont gaspillées. A ce sujet, le directeur chargé de l'alimentation apporte une confirmation tant sur le plan des fuites que sur la vétusté des canalisations, en affirmant que «les réseaux de distribution de l'eau potable en Algérie sont vétustes et ont, pour certains, plus de 50 ans d'âge, engendrant un taux assez élevé de fuites». A ce sujet, le responsable soulignera l'urgence de ces travaux en déclarant que «la priorité actuellement étant de réduire les importantes déperditions observées». Il devait, néanmoins, être rassurant en matière de disponibilité de l'eau en faisant référence à la forte pluviométrie enregistrée. En ce sens, Messaoud Terra a souligné que «l'année dernière a été très positive et bénéfique pour le secteur de l'eau, la majorité des barrages, spécialement ceux de l'Ouest, ont reçu de grandes quantités d'eau qui ont dépassé les volumes annuels habituels». A propos du rendement des réseaux AEP, (alimentation en eau potable), il devait mettre en évidence l'objectif assigné par ce programme, à savoir atteindre une amélioration laquelle serait tributaire de diagnostic. Autrement dit, et parallèlement à la mobilisation des ressources hydrauliques, il est question également d'améliorer le rendement des réseaux AEP, stations de pompage et réservoirs, les diagnostiquer et lancer des travaux de modernisation et de rénovation. En ce sens, Messaoud Terra devait dire que «la mise en œuvre de ce programme intensif de réparation et de remise en état des installations permettra d'améliorer la situation et d'atténuer le phénomène des fuites sur les canalisations et surtout une meilleur gestion de ce liquide rare». Ce programme, on ne peut plus louable au vu de ses objectifs, risque toutefois de buter sur quelques problèmes liés à l'identification des canalisations dans les grandes villes, et ce, du fait de l'indisponibilité de schémas relatifs à certaines zones. Partant, 5 années suffiront-elles pour rénover les millions de kilomètres linéaires de tuyauterie ensevelie sous les grandes villes d'Algérie ? Un défi qui exige beaucoup de rigueur et surtout énormément de patience.