L'APC de Staouéli dit avoir avisé la wilaya déléguée de Zéralda sur le cas des huit familles qui continuent d'occuper, depuis 2004, les vestiaires du stade communal. Les conditions de vie sont tellement éprouvantes que deux de ses familles ont menacé de se suicider à deux reprises si les autorités ne les transfèrent pas vers des logements décents. Les huit familles occupant actuellement les vestiaires du stade communal de Staouéli figurent sur la liste des logements sociaux participatifs (LSP) de la cité des Abattoirs de la même commune, a indiqué Bouhadiche Rachid, vice-président de l'APC de Staouéli chargé de l'urbanisme et de l'aménagement des territoires, dans une déclaration au Temps d'Algérie. Les travaux de construction de ce projet, précise-t-il, sont toujours en cours, accusant un retard dans les délais prévisionnels de livraison. Le cas de ces familles a fait beaucoup de bruit, tout au long du mois en cours, à cause notamment des actions de protection menées à plusieurs reprises par deux familles. Les conditions de vie dans les vestiaires sont intolérables et l'indifférence manifestée par les autorités locales vis-à-vis des familles Hadjadj et Boudiaf ont poussé ces dernières à mener, à deux reprises, des tentatives de suicide en menaçant de faire exploser des bonbonnes de gaz. Pour rappel, lesdites familles ont été relogées dans ces vestiaires, depuis 2004, après la démolition de leurs constructions illicites érigées dans une exploitation agricole collective (EAC) par les forces de l'ordre, fait savoir M. Bouhadiche. Le vice-président ajoute, dans le même sens, qu'une cinquantaine de familles, occupant illicitement l'endroit (l'exploitation collective), ont subi le même sort suite à cette opération visant l'éradication des constructions illicites qui se trouvent sur le territoire de la commune. Des travaux de réaménagement des vestiaires du stade ont été entamés par l'APC en répondant aux revendications des huit familles qui avaient plaidé leur état de vie lamentable. «Après l'installation de l'actuelle APC, fin 2007, nous avons pris l'initiative de réaménager ces vestiaires afin d'améliorer un petit peu leur mode de vie. Nous avons érigé des murs de séparation afin de préserver l'intimité des familles en les isolant les unes des autres», explique M. Bouhadiche. Par ailleurs, le relogement de ces familles, dont les noms figurent sur la liste des LSP de la commune, a connu un retard que le vice-président de l'APC explique par le non-achèvement des travaux de construction des 695 logements sociaux participatifs de Staouéli. Cet inconvénient s'ajoute au problème de l'assiette de terrain qui n'appartient pas à ladite commune. «C'est une affaire qui a déjà traîné au niveau de la justice», précise l'élu. «Ce qui a d'ailleurs imposé l'arrêt des travaux de construction, et c'est en 2004 que le problème a été définitivement réglé entre l'agence foncière communale et l'OPGI de Bir Mourad Raïs», souligne M. Bouhaddiche. Selon lui, les noms des familles concernées figurent sur la deuxième liste établie par l'Assemblée communale après l'annulation de la première liste contenant les noms des familles bénéficiaires du programme de 695 logements LSP. L'APC de Staouéli, d'après lui, a avisé la tutelle concernant la prise en charge des huit familles. «Je ne peux pas me prononcer sur le délai que va prendre l'opération de leur relogement, mais en tant qu'Assemblée communale, nous avons fait notre devoir en avisant la tutelle», dit-il.