Les représentants des groupes armés impliqués dans le conflit au Darfour (Soudan) se sont engagés à travailler avec toutes les parties concernées pour faire avancer le processus de paix, a indiqué la mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Minuad). Le chef de la Minuad, Ibrahim Gambari, a indiqué avoir eu une rencontre à Doha (Qatar) avec les représentants du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM, mouvement armé), Ahmed Tagod Lissan, des signataires de la «feuille de route» d'Addis-Abeba, représentés par Sharif Harir, Yousef Ibrahim Azzat et Tajadine Bashir Niam, ainsi que le représentant de l'Armée de libération du Soudan, Abdulaziz Abu Namesh. Dans un communiqué publié mercredi à l'issue de la rencontre, M. Gambari a affirmé que «ces rencontres ont été transparentes, constructives et prometteuses». «Toutes les parties se sont engagées à travailler ensemble et de manière coordonnée pour faire avancer le processus de paix et soutenir le médiateur conjoint de l'UA et de l'ONU, Djibril Bassole», a ajouté M. Gambari. «Elles ont convenu d'accélérer le processus politique et de renforcer leur coopération», a dit le chef de la Minuad. Le JEM a présenté une proposition sur l'unité de tous les mouvements armés du Darfour, soutenant que l'objectif de cette proposition est de permettre aux mouvements de parvenir à une compréhension commune. M. Gambari a ajouté avoir eu des entretiens avec une délégation du gouvernement soudanais emmenée par Amin Hassan Omar, qui lui a réitéré la disponibilité du gouvernement à tenir des discussions avec les mouvements rebelles du Darfour. Par ailleurs, selon l'ex-président américain Jimmy Carter, dont la fondation observe le processus électoral au Soudan, il est «probable» que le président Omar Al Béchir n'obtienne pas de majorité simple à la présidentielle d'avril et soit forcé de concourir au second tour. M. Carter, dont la fondation éponyme est l'un des observateurs officiels du processus électoral au Soudan, a estimé devant la presse qu'il y a une «forte probabilité» que la présidentielle nécessite un second tour. «Nous ne savons pas si le président El Béchir obtiendra la majorité au premier tour. Sinon, ce que j'estime probable, alors il y aura un second tour entre lui et le deuxième candidat ayant reçu le plus de votes», a ajouté M. Carter.