La dernière affaire de terrorisme, impliquant 14 personnes (5 d'entre eux en fuite) dont les faits se sont déroulés à l'est d'Alger, notamment à Tizi Ouzou, a bénéficiée d'un traitement particulier par la cour d'Alger. Les 9 personnes au box des accusés, poursuivies pour adhésion à groupe terrorise ont pour la plupart nié les faits. C'est suite à des aveux fournis par un terroriste notoire (A. M.) arrêté en 2001 et relâché à la faveur de la loi portant réconciliation nationale, puis arrêté à nouveau en 2007 que l'affaire a débuté. En 2008, le procureur de la République de la quatrième chambre du tribunal d'Hussein Dey ordonna une enquête contre 18 personnes soupçonnées de constitution de groupe terroriste. C'est ce même procureur qui, en date du 17 décembre de la même année, se démet de cette affaire pour être reprise par le procureur de la république près la cour d'Alger en date du 24 décembre 2008. Ce n'est que le 31-01-2009 que le juge d'instruction émettra un mandat d'arrêt à l'encontre de 5 d'entre les présumés terroristes et l'audition de 7 autres. Lors du procès, Maître Izgouti Benhakou et les autres confrères tentèrent dans leurs plaidoiries de démonter les accusations, se limitant à relever les contradictions et les incohérences mais surtout le manque de preuves dans un dossier «fondé sur des informations notées par les services de sécurit». Dans son réquisitoire, le procureur de la république requerra 20 ans de prison à l'encontre des 9 inculpés présents et, par contumace, à l'encontre des 5 autres complices en fuite. «Où est Aksil M'nouer à l'origine des aveux impliquant mon client Y ?» s'est interrogée maître Khennouf lors de sa plaidoirie et de relancer : «Mon client dont le frère terroriste, décédé, est-il coupable de recueillir les 4 enfants de son frère ? N'était-il pas obligé de monter au maquis de Jijel pour récupérer ces enfants qu'il sauva des pires misères ?» tonna-t-elle à l'adresse de la présidente. Pour défendre son client S. S. étudiant accusé d'avoir des accointances avec les groupes terroristes suite à son déplacement en Arabie saoudite avec l'aide de son frère diplomate, l'avocat plaida l'acquittement, mettant en évidence l'absence de preuves tangibles. Au moment où nous mettons sous presse, l'affaire est encore en délibération.