Pour l'une des filiales les plus importantes du groupe Eriad – le complexe Lahmer Cherif de Sétif – les clignotants sont au rouge. En effet, on apprend de sources proches de la direction générale du groupe agroalimentaire que l'unité de Sétif n'arrive plus à couvrir la masse salariale de ses travailleurs depuis deux mois. Il s'agit d'une situation de déficit qui risque non seulement de peser lourdement sur l'économie de la région mais aussi de compromettre l'avenir des 2000 ouvriers. Face à l'absence de stratégie commerciale constatée depuis quelque temps déjà, qui a influé négativement sur la situation financière de la filiale, l'on apprend que c'est le groupe Eriad qui prend en charge les dépenses du complexe Lahmer Chérif. Financièrement parlant, le groupe ne peut plus assurer la survie de la filiale, dont la fiabilité du plan de redressement engagé depuis quelque temps s'est avérée non fiable. L'unité, qui fait partie des 5 filiales du groupe, est pourvue de 4 unités dont celle récemment installée pour la fabrication de chips mais qui n'a jamais fonctionné, ce qui dénote, selon les observateurs, encore la mauvaise gestion du complexe, considéré par le passé parmi les fleurons de l'économie de la région. Face à la dégradation de la situation économique et financière du complexe, l'heure est à la confusion au sein du milieu des travailleurs dont le devenir demeure incertain. L'entité économique de semoulerie, pâtes et dérivés est incertain, et le complexe risque fort de fermer ses portes dans les jours à venir.