Ayache Hafaïfa, président de l'Association pour la protection de l'activité commerciale (Apac), a entamé hier matin une grève de la faim à Oued Koreïche, là où se trouve le siège de l'association. Le président de l'Association pour la protection de l'activité commerciale (Apac), Ayache Hafaïfa, a entamé, hier matin, une grève de la faim pour une «durée illimitée». Abandonnant la barbe et le kamis qu'on lui connaît depuis des années, le président de l'association a installé une paillasse à côté d'un magasin d'alimentation générale situé sur la rue principale de Djenane Hassan qui donne sur le quartier des «Barreaux rouges» de la commune de Oued Koreïche. Le gréviste a été l'objet de curiosité des passants et des automobilistes de passage. Hier matin, plusieurs enfants et jeunes étaient installés sur l'autre côté de la route en contemplant la scène. L'équipe du Temps d'Algérie qui s'est déplacée sur les lieux a trouvé le gréviste installé dans sa paillasse sous les couvertures, bien rasé, souriant. Il était en train de lire un journal sportif entre deux coups de téléphone. M. Ayache a fait les choses en entier. Il a placardé des affiches sur le mur contre lequel il était adossé. Sur ces affiches, les passants pouvaient lire des informations concernant le gréviste qui insiste sur le fait qu'il était candidat aux élections présidentielles d'avril 2009. D'autres affiches mettent en cause le wali délégué de Bab El Oued, accusé par le gréviste d'avoir «fermé toutes les portes du dialogue» et d'avoir été à l'origine «des problèmes que connaissent les commerçants à l'échelle de la circonscription», notamment à Bab El Oued Sur ses motivations, le président de l'association a dit : «Je demande l'intervention du ministre de l'Intérieur afin d'ouvrir les portes du dialogue au sujet de l'anarchie qui caractérise l'activité commerciale au niveau de la daïra de Bab El Oued». M. Ayache demande l'intervention de M. Zerhouni en personne en désespoir de cause. A la tête de l'Apac, il a beaucoup fait parler de lui dans les marchés de la capitale, comme Triolet (Bab El Oued), Zoudj Ayoun (Basse Casbah) et Ali Mellah (Sidi M'hamed) qu'il sillonnait quotidiennement. Entre 2005 et 2006, l'association (agréée en 2003) a organisé plusieurs rassemblements devant le siège de la wilaya déléguée de Bab El Oued, pour dénoncer le fait que les autorités tolèrent le commerce informel, mais sans réussir à réunir plus d'une dizaine de commerçants dans chaque sit-in. Le tapage médiatique qui suivait à chaque fois les actions de l'Apac, eu égard à l'importance de la question du commerce parallèle, a provoqué le gel des activités de l'association par la wilaya et un dépôt de plainte contre sa direction pour s'être adonnée à des activités qui auraient dépassé son champ d'intervention. Le gel des activités de l'association est toujours en vigueur du fait que la plainte de la wilaya traîne encore en justice. K.