Le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) s'organise actuellement pour tenir un sit-in national devant le siège de la présidence de la République, prévu dans le courant de la semaine prochaine. Ce sit-in qui se veut d'ores et déjà grandiose permettra aux enseignants contractuels de crier leur ras-le-bol concernant leurs conditions de travail et surtout porter leurs doléances à la connaissance de la présidence de la République, en particulier l'affichage des résultats des concours de recrutement des enseignants, qui se sont déroulés pendant le mois de décembre 2009. D'après Meriem Maarouf, porte-parole du Cnec, ces résultats sont connus par les directions de l'éducation de deux wilayas seulement, à savoir M'sila et Mostaganem. Alors que le ministre de l'éducation avait promis des bonifications lors de ces concours pour les enseignants contractuels en exercice, Mme Maarouf se demande à quoi aura servi la tenue de ces concours s'ils n'aboutissent pas à des résultats qu'est l'affichage des noms des enseignants reçus. Travaillant dans des conditions qu'ils considèrent lamentables, quelque 30 000 enseignants contractuels ou, du moins, les délégués régionaux du Cnec à travers toutes les wilayas du pays, seront attendus donc la semaine prochaine pour un sit-in national devant le palais d'El Mouradia, afin de porter plainte auprès du premier magistrat du pays «pour l'intégration de tous les enseignants contractuels». Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le jour de la tenue de ce sit-in sera connu lors de l'assemblée générale du Cnec qui se tiendra ce vendredi à Alger. Notons que les quelque 30 000 enseignants contractuels exerçant à travers les différents établissements scolaires du pays ne bénéficient pas de salaires pendant leurs congés annuels, qui sont suspendus de facto à la fin de chaque exercice scolaire. Comme il y a lieu de signaler que les femmes contractuelles ne bénéficient pas de rémunération pendant les congés de maternité.