4 élus de la mairie d'Oran, 3 agents de l'administration communale et 2 employés de la commission des marchés seront auditionnés aujourd'hui par le magistrat près le tribunal d'Oran. Ces derniers faisaient l'objet d'une enquête déclenchée depuis quelques jours pour faire la lumière sur la passation d'un contrat d'assurance passé de gré à gré en 2008 avec un assureur privé. Ce marché d'un montant dépassant les 6 millions de dinars a été jugé contraire au code des marchés publics qui fait obligation pour tout marché dépassant cette somme, le passage par un avis d'appel d'offres et une réunion de la commission d'ouverture des plis des soumissionnaires. Des sources de la commune, tout en reconnaissant l'illégalité de cette procédure, ont affirmé que la décision d'octroyer le marché de l'assurance du parc roulant communal n'était que provisoire pour éviter aux véhicules des différents services l'immobilisation pour défaut d'assurance. Seulement, soulignent d 'autres élus, ce provisoire a été pérennisé quelques jours plus tard en offrant définitivement le marché à cet assureur. Pis encore, d'autres sources affirment que ce dernier aurait souscrit des polices d'assurance à des véhicules réformés, une procédure que certains élus n'avaient pas manqué de signaler lors d'une session de l'assemblée populaire communale. Outre les 9 accusés cités dans l'affaire, 26 autres personnes dont des agents communaux, des responsables de commission et de secteurs urbains seront entendus aujourd'hui par le magistrat instructeur. Cette affaire qui a éclaté à quelques jours de l'ouverture de la 16e conférence LNG met dans la gêne l'administration communale, déjà mise à l'index dans la gestion du volet embellissement de la ville et qui constitue aujourd'hui l'objet de toutes les critiques qui y voient un coup d'épée dans l'eau qui n'aura pas d'impact sur Oran qui a besoin d'une dynamique de réaménagement spatiale et urbaine réfléchie au lieu des opérations ponctuelles de relooking menées à la hussarde et parfois sans aucune étude.