Parmi les dix parcs nationaux que compte l'Algérie, celui de Chréa s'étend sur une superficie de 260 km2. Situé en grande partie sur le territoire de la wilaya de Blida, cet espace en plein air est connu pour sa richesse en faune et en flore, pour sa station de ski, sans oublier ses vastes espaces de cèdres millénaires. Parmi les différentes études élaborées de concert par les techniciens de ce parc et les étudiants des différentes universités du pays, on retiendra celle concernant l'hydrographique qui aurait révélé une région détentrice d'une grande quantité d'eau. En effet, à travers un entretien accordé par M. Ramdane, directeur du parc de Chréa, on a appris que l'Atlas blidéen, compte tenu des fortes précipitations, se présenterait comme un des plus importants réservoirs d'eau de qualité utilisée non seulement pour l'alimentation en eau du grand Blida mais aussi de Médéa, tout en contribuant au programme du barrage El Moustakbel qui sert à irriguer les terres agricoles de l'ouest de la Mitidja. De part leur importance au plan économique, ces eaux sont propres et sont surtout riches en minéraux issus principalement de la nature pédologique du parc. Tout en expliquant la portée de ces eaux, le responsable de ce parc souligne que compte tenu de leur pureté, les eaux de Chréa sont captées par des infrastructures situées au piémont de l'Atlas. Hormis les équipements mis en place et dont des milliers de familles en bénéficient, d'autres points d'eau ont été aménagés le long des routes qui mènent de Blida à Médéa ou encore à Chréa. Plusieurs passagers traversant ces zones ne manquent pas de remplir leurs jerricans pour en faire bénéficier leurs proches en une eau saine et pure. Classé depuis 1925, le parc national de Chréa est une entreprise publique administrative (EPA) placée sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Durant la décennie noire, ce parc a failli perdre sa notoriété et son charme. D'ailleurs, à un certain moment, il était classé parmi les lieux à éviter, surtout que les moyens de transport, dont le téléphérique assurant la liaison entre Blida et Chréa, avaient été suspendus. Depuis quelque temps, Chréa a retrouvé sa plénitude pour redevenir un lieu privilégié que les familles non seulement de Blida, mais surtout d'Alger, de Tipaza, de Bouira et même d'ailleurs n'hésitent pas à défier chaque week-end les lacets menant vers la station. «Au lendemain des chutes de neige qui se sont abattues, plusieurs centaines de voitures avaient été recensées à leur arrivée à Chréa», nous dira-t-on au niveau de la station. Le flux de visiteurs relevé et qui aurait atteint le chiffre de deux millions par an suscite la mise en forme de projets au niveau de chaque commune par la création d'espaces verts.