Abdelhakim Serrar était fou furieux contre ceux qu'ils accusent de vouloir lui barrer la route dans le cas où son club atteindrait la finale de la Coupe d'Algérie. Il nous a contacté pour dénoncer la campagne menée, selon lui, contre sa personne et son club. «Des gens disent n'importe quoi car ils sont jaloux de la réussite de mon club. Je ne sais pas pourquoi ils veulent me barrer la route de la tribune officielle au cas où l'Entente ira en finale de la Coupe d'Algérie. Ils s'acharnent contre mon club et moi-même d'une manière très méchante et gratuite, ils ne ratent aucune occasion pour tirer sur l'ESS. La sanction que m'a infligée la LNF est réelle mais cela ne va pas sans se répercuter sur mon club. Depuis que je suis à la tête de l'Entente, je n'ai jamais pris place sur le banc de touche. Tous les dirigeants de clubs qu'on a rencontrés peuvent en témoigner. La seule fois où je l'ai fait, c'était la saison passée face au CABBA en demi-finale de la Coupe d'Algérie, au stade de Batna. Ce fut ma seule et unique apparition sur le terrain. Je ne suis pas de ceux qui s'accrochent. Je ne veux pas polémiquer sur cette sanction. J'ai laissé le soin à la commission de discipline de faire son travail, même si, au passage, je qualifierai cette suspension de sévère, car c'est la première fois que j'écope d'une telle sanction. Le président de la commission de discipline de la LNF devrait, à l'avenir, bien étudier les dossiers. Il saura que Serrar n'a jamais été un perturbateur. J'ai accepté de jouer la Coupe d'Algérie face à l'USMBA, mardi passé, et le match retard face à l'USMB sans neuf joueurs répartis entre les sélections A' et U-20. Sincèrement, dites-moi quel est le président de club qui prendrait le risque de jouer sans Hadj Aissa, Laifaoui, Lemouchia et Yekhlef ? Je l'ai fait pour ne pas pénaliser le programme de la LNF. Pourtant, les règlements de la FAF sont en ma faveur. Je peux refuser de jouer car j'ai quatre joueurs en équipe nationale. Vous voyez que je suis souple avec les gens. Pourquoi ne le sont-ils pas avec nous ?», nous dira le président de l'ESS. Concernant son éventuelle absence dans la tribune officielle dans le cas où son club atteindrait la finale de la Coupe d'Algérie, il indiquera : «Je dis aux gens qui, par méconnaissance du règlement ou par méchanceté gratuite, pensent cela, que ma sanction n'est valable que pour l'accès au terrain, c'est-à-dire je n'ai pas le droit d'être sur le banc de touche. Pour le reste, je peux agir comme bon me semble. Que ces gens-là sachent que si jamais mon club passe le cap de l'ASO en demi-finale, car pour moi ce club respectable n'est pas facile à battre, même chez nous à Sétif ce mardi, je serais, incha Allah, en finale dans la tribune officielle aux côtés de Son Excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.» Et Serrar de conclure sur les ambitions de son club pour cette Coupe d'Algérie : «Nous allons tout faire pour nous qualifier face à cette équipe de l'ASO qu'il faut prendre avec beaucoup de sérieux. Vous savez, entre la Coupe et l'ESS, il y a une belle histoire d'amour. C'est pour cela que je souhaite ardemment remporter le trophée cette saison. Par expérience, je peux vous dire que la Coupe choisit chaque année son prétendant qui n'est pas forcément le meilleur. Cette fois-ci, je sens que c'est la bonne car cela fait 20 ans qu'elle n'est pas revenue à Sétif. J'espère qu'elle reviendra comme le championnat que nous avons remporté après 20 ans de longue attente. Je pense que le temps est venu pour que l'Entente goûte de nouveau aux sensations de la Coupe d'Algérie.»