«Près de 62 familles sont pénalisées par les conditions de vie qui prévalent dans cette ancienne cité», a affirmé M. Mahboub, président du comité du quartier «Carrière» dans la commune de Douéra. Problème de foncier, absence de gaz de ville, vétusté des canalisations d'eau. Telles sont les conditions de vie de ces citoyens qui aspirent à un changement de leur situation dans ce quartier totalement dégradé. Cette cité, qui se trouve à proximité de l'hôpital de Douéra, est un ensemble de bâtisses datant de l'époque coloniale et d'autres plus récentes, réalisées dans le cadre de l'auto-construction. Ce qui justement est à l'origine de l'anarchie qui caractérise le quartier en question. Les habitants des anciennes bâtisses affichent leur colère. Une colère qu'ils expliquent par la vente du foncier qui se fait de façon illégale. «On a payé plus de 40 millions pour 50 m2, alors que d'autres n'ont payé que 7 millions pour la même superficie», se plaint M. Mahboub qui réside ladite cité depuis l'indépendance. M. Mahboub dénonce l'injustice dont il est victime. «Mais je ne comprends pas pourquoi une telle injustice», s'interroge-t-il en ajoutant dans le même contexte que l'exiguïté de ces anciennes baraques a poussé quelques-uns d'entre eux à installer des habitations anarchiques afin de gagner quelques mètres de plus. Le cadre de vie de ces citoyens se dégrade de jour en jour selon notre interlocuteur, une moitié seulement de la population a bénéficié de gaz de ville alors que le reste utilise encore les bonbonnes de butane, outre les voies défoncées, l'absence d'éclairage public et des fuites d'eau qui fusent des canalisations endommagées. Cette situation déplorable est dénoncée au quotidien par les résidants du quartier qui ont soulevé ces problèmes à maintes reprises au premier responsable de la commune, la Société de l'eau et de l'assainissement d'Alger (Seaal), de même que les plus hauts responsables y compris le wali délégué. Des promesses leur ont été données par le P/APC mais leur situation demeure la même. Ainsi, ces citoyens vivant dans la précarité, attendent qu'une action salvatrice vienne pour mettre un terme à leur calvaire.