Des fellahs de la wilaya de Djelfa ont sollicité, le 20 juin, dans une lettre ouverte, le président de la République pour l'effacement de leurs dettes. Ayant acquis des chambres froides par crédit bancaire, ils ont été exclus de la mesure d'effacement de dettes décidée par le chef de l'Etat. Regroupés au sein d'une l'association dénommée El Hidhab El Khadra, les agriculteurs de Djelfa s'en remettent à l'autorité du chef de l'Etat afin de pouvoir bénéficier de cette décision au même titre que les autres exploitants. «(…) Les fellahs,se trouvent aujourd'hui sous le coup d'une saisie arrêt arbitraire de leurs comptes bancaires et, ce en pleine période de la campagne agricole et sans aucun avertissement ni préavis, sous le prétexte que les crédits liés octroyés pour les chambres froides ne sont pas concernés par la décision présidentielle d'effacement des dettes des fellahs, alors que ces équipements sont bien destinés à l'usage exclusif de la conservation de leur production agricole», lit-on dans cette lettre ouverte adressée à notre rédaction. Pour l'association, cette décision de saisie de compte est «un coup de poignard dans le dos des fellahs» et «a jeté la consternation parmi eux qui, d'une part, ne comprennent pas pourquoi des décisions prises solennellement devant la nation par Votre Excellence ne soient pas respectées, et d'autre part, pourquoi les banques n'ont pas au préalable invité les fellahs pour leur donner toutes les explications et éventuellement trouver ensemble des solutions amiables à la résolution de ce problème». En outre, les fellahs de la wilaya de Djelfa se disent confrontés à de nombreuses difficultés dans l'exercice de leur profession et attendent de la présidence «de prendre toutes les dispositions nécessaires à l'élimination des pratiques bureaucratiques néfastes qui ont jusqu'à présent annihilé tous les aspects positifs des différents plans du développement agricole». Dans le but d'encourager le monde agricole à fournir l'effort intense pour moderniser l'activité et augmenter ses diverses productions, le chef de l'Etat avait décidé lors de la conférence de Biskra le 28 février 2009 d'effacer la totalité de la dette des agriculteurs et des éleveurs, qui s'élevait à 41 milliards de dinars. Cette dette a été rachetée par le Trésor public et les banques ont été invitées à cesser toute démarche pour le recouvrement de leurs créances auprès des agriculteurs et des éleveurs endettés.