L'Autorité palestinienne peut disparaître si elle ne parvient pas à conclure un accord de paix avec Israël, a estimé hier le principal négociateur palestinien Saëb Erekat. «Si nous échouons et ne parvenons pas en fin de compte à conclure un accord (de paix), nous pouvons disparaître en tant qu'Autorité palestinienne», a-t-il déclaré à la radio de l'armée israélienne. Il n'a pas précisé s'il songeait, dans ce cas de figure, à l'éventuelle prise de contrôle de la Cisjordanie par le mouvement islamiste Hamas, maître de la bande de Ghaza. «Nous pouvons faire la paix, c'est faisable», a ajouté M. Erekat. Le négociateur palestinien Saëb Arekat a déclaré également que les Palestiniens et les Israéliens avaient convenu d'essayer de conclure un accord-cadre d'ici un an. M. Arekat, qui a pris part à la cérémonie de reprise des négociations directes israélo-palestiniennes jeudi à Washington, a indiqué que les négociations sur toutes les questions du statut final pourraient durer 12 mois. «La première question sera la frontière du futur Etat palestinien», a affirmé M. Arekat, cité samedi par le journal palestinien Al-Ayyam. «Si nous nous accordons sur la frontière et les échanges de terres, toutes les autres questions seront traitées parallèlement», a-t-il poursuivi, ajoutant que les autres questions incluent entre autres El-Qods, les réfugiés, la colonisation, l'eau, la sécurité, ainsi que la libération des prisonniers palestiniens. En cas d'échec de l'autorité palestinienne, c'est le parti Hamas et les autres formations qui vont poursuivre l'action de lutte ou de négociation. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont relancé jeudi à Washington des négociations directes de paix suspendues depuis 20 mois. Ces pourparlers visent à conclure d'ici un an un accord-cadre sur un règlement permanent du conflit qui doit permettre la création d'un Etat palestinien et l'établissement d'une paix durable.