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Irak, Afghanistan, Caucase, Sahel… Pourquoi ?
«NINE ELEVEN»: la fin qui justifie les moyens ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 09 - 2010

La presse occidentale et plus particulièrement les médias lourds français ne ratent aucune occasion de faire haro sur l'Islam et partant les musulmans qu'ils considèrent - même s'ils prennent parfois la peine de nuancer leur propos - comme de potentiels terroristes.
Toutes les occasions sont bonnes pour créer l'amalgame autour d'une religion révélée qui fait pourtant la part belle aux autres religions du livre en les respectant et en rappelant l'origine d'un Dieu Unique et Universel.
Désormais il faut en convenir : une véritable bataille est engagée, bien malgré nous, entre l'Orient et l'Occident, à travers ce que d'aucuns n'hésiteront pas à qualifier de guerre des civilisations.
En effet, et Dieu merci, une fois n'est pas coutume, c'est un Français qui le précise : «La théorie du complot islamique mondial et du clash des civilisations a été progressivement élaborée, depuis 1990, pour fournir une idéologie de remplacement au complexe militaro-industriel états-unien après l'effondrement de l'URSS.»
«L'orientaliste britannique Bernard Lewis, le stratège états-unien Samuel Huntington et le consultant français Laurent Murawiec en ont été les principaux inventeurs. Elle permet de justifier, de manière pas toujours rationnelle, la croisade états-unienne pour le pétrole.»
Une nouvelle croisade contre l'axe du mal ?
Ainsi donc et depuis la chute du mur de Berlin, à laquelle, rappelons-le, le pape Jean Paul II d'origine polonaise avait contribué, en jouant un rôle important par ses messages répétés, le monde judéo-chrétien s'est de suite engagé dans une énième «croisade» qui consiste toujours à brandir cette fausse menace que constituerait le monde arabo-musulman et donc l'Islam pour le monde dit civilisé, l'Occident, et partant les Etats-Unis et leurs valets israéliens et occidentaux.
En un mot, il s'agit de frapper très fort les esprits en invoquant le nécessaire combat que doivent mener les forces du bien - entendez, l'Occident et le monde judéo-chrétien - contre les forces du mal, c'est-à-dire l'Orient et donc le monde arabo-musulman…
Les médias occidentaux toujours aux ordres se font fort de relayer de telles inepties, en se faisant l'écho d'une propagande orchestrée depuis les états-majors généraux atlantistes pour ne pas les citer. Une propagande qui n'a rien à envier, d'ailleurs, à la méthode du sinistre Paul Joseph Goebbels, le ministre à l'Education du peuple et à la Propagande du IIIe Reich…
On ne réinvente pas l'histoire
On ne réinvente pas l'histoire. Car tout le monde le sait - et ceux qui ferment les yeux par lâcheté ou par intérêt savent mieux que quiconque que notre monde contemporain subit de plein fouet un fameux clash des civilisations que d'aucuns voudraient occulter.
Il suffit pour s'en convaincre de suivre les évènements souvent tragiques mais toujours douloureux qui ont marqué la fin du deuxième millénaire et le début de ce troisième. Et toutes les guerres froides qui ont précédé la chute du bloc communiste et celles plus «chaudes» qui ont suivi en témoignent.
Elles ont un dénominateur commun en ce sens qu'elles ont toutes causé du tort à la nation arabo-musulmane, d'une manière ou d'une autre, et causé, dans une moindre mesure, des dommages collatéraux dont on ressent encore les conséquences.
Le terrorisme étant l'une de ces conséquences qui apparaît aujourd'hui comme étant la plus dommageable des guerres menées pour une hégémonie grandissante et à spiritualité évangéliste poussée à son paroxysme par les Etats-Unis dont on connaît l'influence de la part des lobbys financiers sur ce pays, véritablement aux mains de puissances d'argent qui s'apparentent à un système mafiosi politico-financier.
Le conglomérat militaro-industriel : une pieuvre !
Le puissant conglomérat militaro-industriel, allié à des forces politiques toutes aussi puissantes et également associées à d'autres places financières et lobbys politiques installés au sein d'instances nationales, supranationales et internationales, prennent l'allure d'une immense pieuvre dont les tentacules n'ont de cesse de s'étendre au-delà des continents.
Afin de reconfigurer stratégiquement le monde moderne pour leurs seuls intérêts. Et cela grâce aux investissements tous azimuts tels ceux réalisés par les majors pétroliers comme Exxon ou des multinationales en tout genre et autres banques aux ramifications extraterritoriales tellement complexes qu'il aura suffi d'un minicrash de subprimes américain à l'automne 2008 pour faire vaciller depuis les finances mondiales…
La fragilité du système étant désormais révélée, les «maîtres du monde» n'ont d'autre choix que de poursuivre leur politique expansionniste et leur combat contre le mal et le monde arabo-musulman qui détient les plus grosses réserves mondiales en hydrocarbures et autres ressources du sous-sol.
A l'image de l'Irak et de l'Afghanistan dont on cache encore jalousement le fait que ce pays est assis sur des richesses fabuleuses qui expliqueraient son «invasion» pour chasser les talibans terroristes.
En effet, et ce n'est plus un secret : des géologues américains ont découvert dans le sous-sol afghan de gigantesques réserves de minerais - or, cuivre et surtout lithium… - dont ils ont évalué la valeur à mille milliards de dollars ; ce qui ferait de ce pays le premier exportateur mondial de minerais, sans compter les énormes gisements en gaz et en pétrole…
Le 11 septembre, une fin qui justifie les moyens ?
Nous pourrions aller encore plus loin dans nos exemples pour éclairer sur les visées «impérialistes» occidentales et du pseudo «axe du bien» contre les pays musulmans dont sont originaires -hélas et comme par hasard - les terroristes regroupés dans l'axe du mal, au nom duquel l'Occident éclairé doit les combattre pour y éradiquer un terrorisme dont on ne peut s'empêcher de se demander, de plus en plus, s'il n'est pas une incarnation diabolique de l'axe du bien.
Ce qui nous mène logiquement à ce fameux 11 septembre dont on vient de commémorer le 9e anniversaire. A Dieu ne plaise, tous les musulmans ont déploré et condamné fermement et sans équivoque ces attaques et déploré la perte de près de 3000 victimes innocentes dont de nombreux musulmans, notamment…
Et pourtant, aujourd'hui, à la suite de trop nombreux questionnements dès le lendemain de cette catastrophe, des voix de plus en plus autorisées remettent en question les rapports officiels de la commission d'enquête,
voire mettent en doute le fait que les attaques aient été perpétrées par de prétendus groupes d'Al Quaïda qui n'auraient jamais pu réunir - c'est une évidence - une logistique aussi complexe et digne d'une armée trop bien organisée et puissante pour ce faire.
Quels commanditaires pour quels objectifs ?
De plus en plus d'experts de renommée mondiale ont décrypté les évènements et sont convaincus de l'existence d'un complot qui ne dit pas son nom et dont les commanditaires seraient de hauts responsables américains, alliés au complexe militaro-industriel notamment, lequel complexe avait été déjà montré du doigt par le président Eisenhower en personne, le 17 janvier 1961, dans son discours de fin de mandat.
«Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel», précisait-il, en ajoutant que «le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera».
Quand on sait, en outre, «le complexe militaro-industriel américain constitue un lobby composé des chefs militaires et de diverses agences gouvernementales, des responsables des industries de l'armement de l'économie des Etats-Unis et des parlementaires des commissions
sur la défense du congrès des Etats-Unis et que l'ensemble des interactions façonne l'évolution des forces armées des Etats-Unis par l'intermédiaire du passage des contrats de défense» ; on comprend mieux ce qui se passe aujourd'hui aux Etats-Unis et dans le monde.
Et davantage pourquoi des foyers de tension naissent ici et là à travers la planète et plus particulièrement sur des territoires qui recèlent d'abondants gisements en matières premières et de pétrole surtout.
Planifier des attentats contre son peuple pour justifier des guerres !
Dans un livre publié en 1997, Zbigniew Brzezinski d'origine polonaise, devenu conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter (1977-1981), y expliquait que
«pour que les Etats-Unis maintiennent leur primauté globale, ils avaient besoin du contrôle de l'Asie centrale, avec ses vastes réserves de pétrole, et qu'un nouveau Pearl Harbour serait utile pour obtenir l'adhésion de l'opinion publique américaine à ces visées impériales».
On ne peut pas être plus explicite. Mais bien d'autres conseillers plus influents les uns que les autres ont vite fait de relayer des thèses chères aux lobbys d'argent notamment afin de peser sur les décisions politiques du Sénat et du gouvernement américains.
Le résultat de ces pressions, on le constate aujourd'hui à travers le monde. Mais plus grave encore est le fait que des hauts responsables américains au sein des instances dirigeantes et des groupes de pression sont allés jusqu'à décider - en 1962 déjà ! - de planifier une série d'attentats contre des civils et des militaires américains (bâtiment de guerre et détournement d'avion), dans le seul but de légitimer une guerre contre Fidel Castro et Cuba !
On le sait désormais, grâce à un rapport déclassifié que ce projet des généraux fût empêché par le président Kennedy un an avant qu'il ne soit assassiné ! Un assassinat dont on ne connaît à ce jour pas encore toute la vérité… Parmi les conjurés se trouvaient d'actuels responsables de l'armée des Etats-Unis, toujours en exercice…
La désinformation, une arme de destruction massive
La fin justifie-t-elle les moyens ? Au pays de l'Oncle Sam, où règne en maître l'argent, le discours prémonitoire du président Eisenhower est plus que jamais d'actualité.
Alors quand les médias occidentaux nous bombardent -ils en ont les moyens - de nouvelles propagandistes comme celle qui a fait le tour du monde récemment, et qui a mis au devant de la scène le pasteur baptiste de Floride dont l'église compte à peine une cinquantaine de brebis égarées, et qui menaçait de brûler le Coran, le jour du 11 septembre, on ne peut que se rendre à l'évidence…
Terry Jones est actuellement une star et, magnanime, il a évité au monde un clash des civilisations en renonçant à son projet sordide mais qui a néanmoins sorti de sa réserve Obama lui-même ! Un Barak Obama qui, curieusement, avait suscité une vive polémique autour du projet d'érection d'une mosquée «rassembleuse» et «oecuménique» à Ground Zero qu'il avait dans un premier temps cautionnée…
A l'évidence, tous ces petits incidents médiatiques ne sont pas fortuits. Ils participent d'une stratégie très sérieusement élaborée et mise au point par d'éminents stratèges du Pentagone et autres officines, dont paradoxalement les intérêts divergent parfois.
C'est pourquoi de temps à autre on nous resservira d'autres «fantaisies», selon les objectifs à atteindre. Ce qui est dommage, c'est que même la presse des pays visés relaye ces désinformations, sans jamais prendre la peine, sinon de les analyser, du moins de les vérifier. En fait, nous participons, malgré nous parfois, à cette vaste campagne de désinformation…
Israël toujours au centre des magouilles américaines
Il va sans dire qu'au-delà des visées hégémoniques du premier gendarme du monde, les intérêts d'Israël se confondent parallèlement et ce n'est pas un hasard si jusqu'à ce jour le conflit israélo-palestinien ne trouve et ne trouvera encore pendant longtemps de solution.
Cette situation de «ni guerre ni paix» qu'on nous offre ces derniers mois n'est que diversion, en attendant qu'Israël puisse spolier davantage de terres et «occuper» définitivement Jérusalem, mettant devant le fait accompli le monde entier…
Sinon comment explique le fait que des médias lourds français dont on ne connaît que trop les accointances avec le Crif qui exerce une réelle influence sur le régime en place revienne, mine de rien, sur une information qui avait déjà été largement diffusée en février dernier, concernant ce soi-disant «Prince vert» ?
… Mosab Hassan Yousef, c'est de lui qu'il s'agit, revient curieusement à la une de ces médias alors que des discussions directes sont en cours entre les représentants israéliens et palestiniens pour tenter de trouver une solution au douloureux problème qui empoisonne la région du Proche-Orient.
Un harki palestinien pour déstabiliser le Hamas ?
Pourquoi revenir sur ce sinistre personnage qui n'a pas hésité à trahir son propre géniteur et le peuple de Palestine et qui vient d'obtenir le statut de réfugié politique aux USA alors qu'il aurait mieux valu qu'il reste en Israël, le pays pour lequel il a trahi en faisant la taupe pendant plus de dix ans ?
Le «Prince vert», nom de code de ce harki palestinien, renseignait la sécurité intérieure israélienne, le Shin Bet, tout en militant au sein du Hamas.
C'est ce que les médias français nous rappellent. Pour quel sombre objectif ? Dans le but de créer à nouveau la dissidence entre Palestiniens ? Pour tenter de casser les négociations en cours ? De semer le doute dans les esprits des combattants du Hamas ? L'information n'est pas du tout innocente et participe également d'un tapage médiatique aux fins que l'on sait…
Et ce ne sera ni la première ni la dernière information du genre, tant il est indéniable que se tissent, autour d'intérêts qui dépassent nos frontières, des liens autrement plus solides qu'on ne pourrait soupçonner…
Jusque dans le Sahel, très près de chez nous, où là encore des richesses insoupçonnables, dont les minerais d'uranium exploités par la France, pour la France au détriment des Nigériens, pourraient expliquer bien des évènements…
C'est dire combien de
dirigeants actuels et de potentats à travers le monde sont contraint de montrer patte blanche et de faire profil bas s'ils veulent garder leur poste et leurs privilèges en sacrifiant le plus souvent leur fierté, leur orgueil, leur honneur et surtout leurs peuples. De là à affirmer que la fin justifie souvent les moyens, il n'y a qu'un puits de… pétrole à creuser !


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