Regnard Christophe, magistrat français, Tarik Ibrahim, magistrat tunisien et Laidouni Djamel, président du syndicat national des magistrats ont tenu à donner hier des éclaircissements lors du forum d'El Moudjahid sur les objectifs de cette visite entrant dans le cadre de la coopération interjuridique et d'évaluation du système judiciaire algérien. Dans ce sens, le magistrat français a affirmé que «cette visite s'inscrit dans le cadre d'un programme tendant à évaluer le système judiciaire de l'Algérie», affirmant que «la délégation était en charge de rédiger un rapport détaillé axé sur quatre points précis». Le magistrat français a souligné que «la justice algérienne répond aux normes internationale.» Le rapport devra être rédigé suivant des critères d'éligibilité devant permettre l'adhésion des magistrats, voire du syndicat algérien à l'union internationale», annonce-t-il. Le premier point réside dans l'obligation pour les magistrats algériens de répondre à 50 questions. Le deuxième point concerne les diverses consultations et le troisième consiste en des visites au sein des instances judiciaires et autres infrastructures inhérentes. La recherche de documents et autres rapports rédigés par l'ONU, les organismes non gouvernementaux et autres organismes y afférents figurent dans le menu de cette visite. M. Regnard a précisé, en réponse à la question sur son appréciation sur les prisons et autres infrastructures, qu'il est venu justement pour évaluer le système judiciaire algérien. Sur ce chapitre, le magistrat tunisien a loué la volonté politique du gouvernement algérien dans sa recherche de l'excellence à travers les réformes et les campagnes de modernisation de l'appareil judiciaire. Plus réaliste, il ajoute que «rien n'est parfait et tous les systèmes du monde sont à parfaire». M. Laidouni, président du syndicat national des magistrats, avait indiqué en substance que «les deux magistrats membres de l'Union internationale des magistrats ont, deux jours durant, effectué des visites au sein de nombre d'infrastructures judiciaires dont une prison à Annaba, l'Ecole supérieure de la magistrature ainsi que le siège du syndicat national». Des visites qui ont permis aux membres de cette instance d'avoir une idée sur l'appareil judiciaire algérien et des avancées qu'il a réalisées dans ce domaine. Les deux hôtes de l'Algérie ont expliqué que «leur démarche obéit à une stratégie, celle de l'adhésion de l'Algérie à l'union, qui compte des groupes régionaux implantés de par le monde».