A chaque automne, les riverains des différents oueds dans la wilaya de Béjaïa vivent dans l'angoisse, en guettant le ciel au moindre obscurcissement. Leur seule hantise, c'est la pluie. Elle représente un danger éminent pour eux, en ce sens que les torrents gonflent le niveau des oueds, lesquels finissent pas déborder et inonder les habitations érigées à proximité de ces cours d'eau. Echaudés par les innombrables crues des rivières, les habitants riverains ne savent plus à quel saint se vouer, afin de mettre fin à ce problème récurrent, qui menace leur vie et leurs biens. Les exemples sont nombreux de ces habitants qui vivent les affres des crues. A Ichikar sud, Allaghane ( dans la commune de Tazmalt), les riverains de l'oued Amarigh (commune de Boudjellil), les riverains de l'oued Boussellem (Bouhamza) ceux de Takrietz et bien d'autres, ne sont guère à l'abri des défluviations de ces rivières, qui «dorment» toute la saison estivale avant de se réveiller d'une manière tonitruante à partir de l'automne pour menacer les populations habitant à proximité. Cependant, et malgré quelques gabionnages réalisés ici et là et quelques travaux de rafistolage, les crues demeurent plus que jamais intactes, eu égard aux courants d'eau qui finissent par tout dévaster. Toutefois, il est reproché à ses habitants le fait d'habiter à proximité des rivières, si ce n'est en plein lit des oueds, sans se donner la peine de mesurer les dangers qu'ils encourent lorsque les inondations se produisent. Comme ces quelques familles, à Allaghane qui ont érigé leurs habitations sur le lit de l'oued Allaghane, en payant de leur incurie les conséquences désastreuses d'un manque d'imagination. En effet, à chaque pluie torrentielle c'est la panique et l'inondation dans leurs habitations. Pour remédier à ce problème, des travaux de canalisation de l'oued Allaghane ont été entamés, il y a environ 2 ans, avant d'être suspendus sans aucune raison apparente. L'on parle de changement du tracé de canalisation. Autre exemple du calvaire qu'endurent certains habitants propriétaires terriens, qui concerne le hameau Ichikar sud, dans la même commune. Là encore c'est le même problème : les inondations de l'oued Ichikar qui dévaste tout sur son passage en détruisant les biens, notamment les cultures. Les riverains ne savent plus quoi faire pour juguler une bonne fois pour toutes ce problème, malgré leurs innombrables requêtes en direction des pouvoirs publics.