Hillary Clinton entame depuis hier une tournée de trois jours dans les Balkans afin d'inciter les pays de la région à éviter les tentations nationalistes pour progresser vers une adhésion à l'Union européenne. Avant des étapes en Serbie et au Kosovo puis une réunion de l'Otan à Bruxelles, la secrétaire d'Etat américaine doit d'abord se rendre en Bosnie, considérée comme une source d'instabilité pour la région. Hillary Clinton va rencontrer plusieurs dirigeants bosniens dont Bakir Izetbegovic, un modéré élu par les musulmans à la présidence collégiale du pays. Elle devrait les inviter à une plus grande coopération pour accélérer des réformes économiques et politiques jugées nécessaires à une éventuelle adhésion à l'UE. Hillary Clinton va également s'entretenir avec Milorad Dodik, le dirigeant des Serbes de Bosnie, pour l'inviter à renoncer à toute envie de sécession, ont dit des responsables américains. Elle se rendra ensuite à Belgrade, la capitale de la Serbie. Sa rencontre avec le président serbe Boris Tadic devrait être l'occasion de réclamer des progrès sur l'une des questions les plus sensibles de la région, le Kosovo. Peuplée à 90% d'habitants albanophones, l'ancienne province serbe a proclamé son indépendance et elle a été reconnue par les Etats-Unis et la plupart des membres de l'Union européenne. La Serbie continue de revendiquer sa souveraineté sur le Kosovo, que de nombreux Serbes considèrent comme le berceau de leur foi. Pour les observateurs, la visite de Hillary Clinton confirme l'implication des Etats-Unis dans les efforts visant à rapprocher les pays des Balkans de l'UE et de l'Otan.