Les chefs d'entreprises n'ont pas le moral. Malgré la reprise des activités, la hausse de la production dans les trois prochains mois n'est envisagée que par 23% alors que 59% préfèrent plutôt maintenir la production à son niveau actuel, indique leur dernier baromètre. La fin de la période estivale, d'habitude synonyme de relance des activités des entreprises, se caractérise par «un climat morose», qui explique le maintien de la baisse de l'indice de confiance des chefs d'entreprises. En dépit d'une progression de 3 points par rapport au mois de juillet, l'indice affiche une valeur négative (-10) en septembre contre -13 en juillet. Le maintien du taux négatif de l'indice de confiance inquiète le forum qui se demande s'il «s'agit d'une reprise, assez timide pour ce mois-ci, qui s'amplifiera les prochains mois, ou de l'effet du taux de réponses à la première enquête post-congés annuels, sachant qu'il est (le taux de réponse) de 40%». Ce taux, signale la même source, est plus faible que les taux de réponses enregistrés lors des précédentes enquêtes. La baisse du niveau des stocks des produits fabriqués par rapport à la normale n'a pas eu de conséquence directe sur la décision d'augmenter la production pour les 3 prochains mois, selon 54% des chefs d'entreprises qui ont répondu à la question sur l'écoulement des productions. Dans le chapitre consacré aux secteurs d'activité, une amélioration a été enregistrée dans le secteur des services pour lequel l'indice de confiance a grimpé de -39 en juillet à -8 en septembre, soit un gain de 31 points. Contrairement à ce secteur, celui des industries agroalimentaires, représenté notamment par les transformateurs de la tomate et des fruits, a connu une nouvelle régression de l'indice de confiance qui a flanché de 19 points en passant à -22 en septembre contre -3 en juillet. Dans l'Union européenne, l'indice de confiance global (tous membres confondus) s'est stabilisé pour la première fois après une progression régulière depuis le mois de mars 2009, indique le baromètre. Parmi les principaux partenaires de l'Algérie, l'indice de confiance est passé dans la zone positive seulement en Allemagne à partir de juin 2010, alors qu'il est toujours négatif pour la France, l'Italie et l'Espagne.