Le transport clandestin est devenu une activité florissante. En effet, les chauffeurs de taxis «grisettes» activent sur la place publique, parfois même dans l'enceinte des stations de taxis, au grand dam des chauffeurs légaux qui ne peuvent que constater, dans l'impuissance, cet état de fait. Ce type de transport illégal a pris une dimension importante, à telle enseigne que ces «clandestins» opèrent même dans l'enceinte des stations de taxis. Un état de fait qui est à l'origine de la grogne des chauffeurs de taxis réguliers. Ceux-ci dénoncent le silence des pouvoirs publics qui ferment les yeux sur ce dérapage. «Certains clandestins opèrent au vu et au su de tout le monde», s'exprime un chauffeur de taxi rencontré à la station de taxis de 1er Mai, dans la commune de Sidi M'hamed. Et d'ajouter que ces chauffeurs n'ont ni charges ni assurances à payer. Il leur suffit juste d'avoir un véhicule pour exercer, dira-t-il. Certains d'entre eux conduisent sans permis et sans assurances, a souligné un autre chauffeur. Résultat, les clients sont transportés sans garanties légales. Ces usagers sont souvent contraints d'utiliser ce mode de transport urbain clandestin pour vaquer à leurs différentes occupations quotidiennes et parfois urgentes, faute d'autres moyens de transport, témoignent certains citoyens rencontrés sur place. C'est ce déficit qui est derrière la prolifération de cette activité informelle, expliquent-ils. En concurrence avec le transport régulier, le nombre de taxis clandestins est en progression continue. Ces clandestins pratiquent des prix largement en dessous des prix pratiqués par les chauffeurs légaux : 100 DA au lieu de 50 DA quant à la déserte 1er Mai- El Biar. Cette situation plus qu'inquiétante entrave l'activité des taxieurs réguliers, d'où la nécessité d'assainir ce secteur, selon eux, en trouvant des solutions adéquates à cette anarchie. Une anarchie qui est devenue maître des lieux en raison de l'inertie des pouvoirs publics qui affichent une totale indifférence face à ce fléau qui prend de l'ampleur. A présent, les autorités concernées semblent fermer les yeux sur ce phénomène, puisqu'il n'existe aucun plan de lutte contre le transport clandestin, alors que les usagers et les professionnels les interpellent afin de trouver des solutions à même de combler le déficit enregistré en matière de moyens de transport en commun. En fait, plusieurs facteurs sont à l'origine de la progression de cette activité illégale. On peut citer l'insuffisance, voire le manque flagrant en matière de moyens de déplacement motorisés ainsi que l'absence de contrôle et de sanction à l'encontre des chauffeurs de taxis clandestins.