Au lendemain de l'indépendance, en 1965, l'Etat nationalisait le groupe français Hachette et créait la Société nationale d'édition et de diffusion (Sned). Cette grande société était chargée notamment de l'importation du livre, de l'édition, l'impression et la diffusion avait le monopole de tout ce qui concernait le livre et même le domaine culturel tel que l'importation et la distribution des fournitures (instruments de musique). En 1983, qui venait de faire ses premiers pas ers l'économie de marché a décidé de restructurer plusieurs grandes sociétés dont la Sned. La restructuration de la Sned donnera naissance à l'Enal qui ne s' occupera désormais que du domaine de l'édition du livre, l'Enag pour les arts graphiques, c'est-à-dire, l'impression, l'Enamep, pour la presse et l'Enafec pour les fournitures du matériel éducatif et culturel. Il faut dire que toutes ces entreprises ont hérité de biens dont certains continent de servir la vie ou la survie de certaines entreprises comme l'Enag qui reste l'une des meilleure dans son domaine qui est l'impression et qui édite aussi les livres et possède une grande librairie à la rue Khelifa Boukhalfa. Cette librairie offre même un espace pour les photographes. l'Enal a également hérité de librairies qui ont été par la suite privatisées. La renaissance du privé La démonopolisation a donné un nouveau souffle et un nouvel espoir aux personnes de métiers et c'est ainsi qu'on a vu réémerger les plus anciens éditeurs. A Blida, par exemple, on a vu le retour en Algérie de Chantal Lefevre décidée plus que jamais pour redonner les lettres d'or de la maison d'édition et la librairie Mauguin fondée par son grand-père, il y a près d'un siècle et demi. Il faut noter que la librairie Mauguin avait édité Le Tell, l'un des premiers journaux algériens, comme elle était leader dans la fabrication des cahiers. Avec la création de plusieurs collections, la maison Mauguin a repris une bonne place malgré les problèmes que connaît le secteur. A Alger, Constantine et Tlemcen et dans plusieurs villes, des maisons d'édition ont été relancées et d'autres nouvellement créées. Les plus grosses cylindrées auraient pour noms Casbah, Dar El Houda, Alpha, Dar Houma et El Oumma. De jeunes éditeurs se sont lancés dans l'aventure de l'édition et même des auteurs tels que Kamel Bouchama dont le dernier ouvrage a été réalisé par Juba, sa propre maison d'édition. Pendant ce temps, des entreprises publiques telles que l'Office des publications universitaires (OPU) et l'Office national des publications scolaires continuent d'exister en attendant que les privés se chargent de tout et ne laissent aux pouvoirs publics que le domaine de la régulation.