La menace proférée le 27 octobre par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, de traduire ses «frondeurs» devant la commission de discipline du parti «pour atteinte à l'image du parti», entre autres, a fait vivement réagir les personnes visées. Dans un communiqué rendu public hier soir, signé par Mohamed Sghir Kara au nom du «mouvement de redressement», la décision de M. Belkhadem a été en effet qualifiée d'«irresponsable». «Cette mesure irresponsable traduit la situation d'effondrement que vit le parti sous la direction de Belkhadem», écrit Sghir Kara. Les frondeurs reprochent à leur secrétaire général le choix fait de la date afin de rendre publique cette décision (à la veille de la célébration du 1er Novembre). Pour eux, le fait de rendre publique cette décision «censée être interne et confidentielle» est «suffisante pour le traduire lui-même en conseil de discipline avec circonstances aggravantes». «Quant à nous, les cadres dirigeants visés dans le communiqué, nous confirmons aux militantes et aux militants que la menace nous ne faiblit pas et ne nous empêche pas de continuer à avancer dans la voie du redressement et du changement, tant que toutes les formes de déviations ne sont pas extirpées et tant que les rangs du parti ne sont pas totalement épurés des arrivistes, des spéculateurs, des saisonniers et des trabendistes», précise le communiqué. Transmis à notre rédaction, le document en question souligne que les réactions rapides de protestation et d'indignation par la base sont autant de preuves de la maturité des militants qui sont «au courant des dangers que fait courir Belkhadem à leur parti et ne sont pas dupes». Les frondeurs ajoutent que «les intentions (de Belkhadem, nldr) visent à terroriser et à empêcher de librement s'exprimer afin qu'il puisse réaliser ses visées douteuses et destructrices».