L'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH) a indiqué avoir pris acte de l'ouverture par le parquet d'une enquête sur les circonstances de la mort du jeune Najem El Garhi, près de la ville d'El Ayoun, au Sahara occidental, alors qu'il tentait d'entrer dans un camp dressé par les habitants de la ville qui «protestaient contre la détérioration de leurs conditions de vie». L'OMDH a demandé, dans un communiqué, de «hâter l'information des familles et de l'opinion publique des résultats de l'enquête» afin de déterminer les «responsabilités dans cette affaire», au cours de laquelle cinq autres personnes ont été blessées. La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a déploré mercredi la mort du jeune Najem El Garhi. Dans un communiqué, la FIDH a fait part de sa «vive préoccupation" suite à la mort du jeune El Garhi Najem Ould Feydel Souidi, à peine âgé de 14 ans, tué par les forces de sécurité marocaines. La FIDH a appelé à «déterminer les responsabilités et traduire devant la justice les responsables de la mort Najem El Garhi». Par ailleurs, la FIDH a exprimé sa «préoccupation pour la détérioration de la liberté de la presse au Maroc» et appelé les autorités à permettre le libre exercice des médias, y compris dans la couverture des évènements au Sahara occidental. L'organisation Amnesty International (AI) a demandé, de son côté, aux autorités marocaines l'ouverture d'une enquête afin d'élucider les conditions dans lesquelles le jeune Sahraoui avait trouvé la mort. «Les détails troublant sur cet assassinat doivent être étudiés immédiatement et de façon transparente», a souligné AI, ajoutant que «le royaume marocain doit montrer qu'il n'a pas violé les règles établies par l'Organisation des Nations unies sur l'utilisation des armes à feu» en temps de guerre. AI a exigé de Rabat d'apporter des preuves qu'il n'a pas eu recours à un abus de force pour bloquer l'accès aux vivres aux camps de protestation des Sahraouis au Sahara occidental.