Tumeurs cérébrales, sclérose en plaques, migraines… Depuis son introduction sur le marché en 1974, l'aspartame est accusé de tous les maux. Pourtant des instances sanitaires ont régulièrement conclu à l'innocuité de cet « édulcorant intense». Qu'est-ce que l'aspartame ? Mise au point en 1965, cette substance est l'association de deux acides aminés naturels : l'acide L-aspartique et la L-phénylalanine. Le pouvoir sucrant de l'aspartame est deux cents fois supérieur à celui du saccharose, de sorte que pour 200 g de sucre, il suffit d'un gramme d'aspartame pour obtenir la même sensation sucrée. A saveur sucrée égale, l'aspartame est moins calorique que le saccharose, ce qui le fait apprécier des consommateurs préoccupés de leur ligne… Et il ne favorise pas l'apparition de caries dentaires. Y a-t-il un risque de cancers ? En 1995, il y avait déjà quelques rumeurs aux Etats-Unis, sur des cas de migraine ou de cancers, attribués à la consommation d'aspartame. A l'époque plus de 300 études scientifiques avaient conclu à son innocuité. Pourtant, de nouveaux travaux incriminent régulièrement cet édulcorant, présent dans plus de 5 000 produits alimentaires. Le dernier avis publié en mars 2009, conclut que sur la base de l'ensemble des éléments de preuves actuellement disponibles, rien n'indique un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène de l'aspartame. Il n'y a pas de raison de réviser la dose journalière autorisée, établie antérieurement, à 40 mg/kg /jour. Une cause de surpoids ? «L'aspartame ne stimule pas l'appétit et les dernières études qui ont été publiées ne montrent pas une augmentation de la sécrétion d'insuline, suivant sa consommation. En revanche et puisque la saveur sucrée augmente la sensation de soif, dés lors que vous boirez quelque chose de sucré, vous aurez davantage soif qu'en buvant de l'eau. L'aspartame prEsente t-il un intérêt nutritionnel ? L'avantage, c'est qu'il permet d'obtenir à peu près le même goût que le sucre, pour deux cent fois moins de calories. Cela permet donc de réduire nos apports énergétiques. Mais ce n'est pas pour autant, une molécule miracle qui fait maigrir. Les produits à base d'aspartame ne sont donc pas la «vaste imposture» dénoncée par leurs détracteurs : ils permettent bel et bien de réduire nos apports énergétiques. Mais tomber dans le «tout aspartame» n'aurait aucun sens. Ces produits doivent être réservés en priorité aux personnes en surpoids ou souffrant d'un trouble métabolique, comme le diabète.