Le ministère des Finances compte mettre en place prochainement une commission ad hoc de veille chargée de rendre des avis sur les questions urgentes nées de la mise en œuvre du nouveau système comptable financier (SCF). Selon des sources du département de Djoudi, cette opération est qualifiée de fondamentale dans le programme de cette année, d'autant qu'elle sera indispensable dans l'attente de la promulgation du décret portant composition, organisation et règles de fonctionnement du Conseil national de la comptabilité. Parallèlement à cette mesure, le département compte publier un manuel de comptabilité générale pour l'enseignement du SCF destiné aux professeurs de comptabilité, aux étudiants, ainsi qu'aux pofessionnels et praticiens. Les mêmes sources indiquent que les autorités examinent le projet de création d'un institut de formation spécialisé dans l'expertise comptable et au commissariat aux comptes. Le ministère a également arrêté pour 2011 son programme qui consiste essentiellement dans la poursuite et l'approfondissement des actions déjà menées comme la formation, l'écoute des entreprises, la diffusion des guides d'application, la mise à jour du SCF et l'exploitation des résultats de l'enquête lancée l'an passé en vue d'un meilleur ciblage des préoccupations et des besoins des organismes et des entreprises. Rappelons que ce nouveau référentiel comptable institué par la loi 07-11 du 27 novembre 2007, remplaçant le Plan comptable national (PCN) conçu dans les années 70, est entré en vigueur le 1er janvier 2010. La mise en place de nouvelles règles comptables était nécessaire pour trois raisons essentielles : remédier aux insuffisances du PCN, moderniser les règles de comptabilité applicables aux entreprises et s'insérer dans le mouvement international d'harmonisation des comptabilités où les normes IAS-IFRS se sont imposées comme référence. Notons enfin que la formation et le perfectionnement des utilisateurs et des professionnels de la comptabilité ont touché jusqu'à maintenant environ 1600 personnes issues de professions libérales, des grandes et moyennes entreprises, des banques, des compagnies d'assurances et des organismes d'administration, voire même pour la sécurité sociale, à travers des séminaires et regroupements.