Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a exprimé lundi dans un entretien accordé à la chaîne TV France 24 cité par l'APS la préoccupation de l'Algérie face aux événements qui se déroulent en Libye. Le chef de la diplomatie algérienne a notamment souhaité que les «mouvements de protestation» en Libye «soient entendus et que s'instaure un dialogue entre les frères libyens (pour qu'ils) puissent transcender cette période difficile pour eux». «C'est tout le bien que nous leur souhaitons avec la solidarité qui est celle d'un pays (Algérie), dont ils savent qu'il est passé par ce genre de sacrifices, ce genre d'épreuves», a-t-il ajouté. M. Medelci a souligné, dans ce contexte, que ces épreuves sont aujourd'hui, au niveau du peuple algérien, «intériorisées» et constituent une expérience, «certainement unique», qui permet aux Algériens de voir les évolutions dans la région avec «sagesse et perspicacité». Au sujet de la situation en Tunisie et en Egypte, M. Medelci a indiqué que l'Algérie est «très attentive» à la phase de transition dans ces deux pays auxquels, a-t-il précisé, nous apporterons la contribution qu'ils attendent de nous pour leur permettre de passer cette période de transition». En réponse à une question sur les «tentatives de manifestations» en Algérie, et du «scénario à la tunisienne ou à l'égyptienne» que certains ont prédit, le ministre des Affaires étrangères a appelé les médias à «plus de retenue» et de «perspicacité dans leurs analyses». «Nous sommes prêts à recevoir tous les médias qui souhaitent venir en Algérie pour constater, avec eux, que nous n'avons pas réglé tous les problèmes (...), mais que depuis une dizaine d'années nous ne cessons (...) de nous améliorer sur tous les plans (sécurité, libertés, économie, social, culturel...)», a-t-il souligné.