Mme Louiza Hanoune a mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir un débat sur «le contenu de véritables réformes», insistant sur «l'urgence d'une réforme politique démocratique». Dans une allocution d'ouverture de la session ordinaire du bureau politique du parti hier, la présidente du Parti des travailleurs (PT) a appelé le président de la République, «en tant que seul habilité à annoncer ces réformes politiques, à accélérer les décisions» relatives à ces réformes. Pour Mme Hanoune, l'Algérie «a besoin d'institutions crédibles élues» pour la résolution des problèmes posés, refusant cependant l'initiative de certains politiques qui appellent à la création d'un gouvernement d'union nationale. La solution de ces problèmes réside dans la mise en place d'une Assemblée constituante, «seule capable de réviser la Constitution, de définir les prérogatives de chaque institution et de sortir le pays de la crise, notamment après le rétablissement de la paix». «Le Parlement actuel n'est pas habilité à amender la Constitution car il relève de l'ancien système», a souligné Mme Hanoune, qui a plaidé en faveur d'un débat au sein de la société «pour rectifier les erreurs et opérer la rupture avec le monopartisme». Dans le cas où cette solution n'est pas acceptée, le PT considère, selon Mme Hanoune, que la deuxième solution résidait dans des élections législatives anticipées, déplorant la non-soumission du projet de loi électorale au Parlement pour examen avant les deux projets de codes communal et de wilaya. Pour Mme Hanoune, «le cadre d'amendement des projets des codes communal et de wilaya est inapproprié et obsolète en dépit de la disponibilité des pouvoirs centraux de satisfaire les revendications» exprimées dans ce domaine, a-t-elle noté.