Rien ne va plus au sein de la cité universitaire filles de Bastos à Tizi Ouzou. Les agressions successives des étudiantes au sein des résidences fait craindre le pire. Après l'agression d'une étudiante la semaine dernière par un agent de sécurité, un autre cas a été signalé. Selon des membres du comité local des étudiants (CLE) de l'université Mouloud Mammeri et des témoins oculaires, un agent de sécurité a défoncé la porte de la chambre d'une étudiante avant-hier après-midi. «Cela c'est passé à Hasnaoua II au bâtiment numéro 13. Nous étions affolées en entendant des cris émanant de l'étage supérieur de notre bâtiment. A notre sortie on a constaté que c'était un agent de sécurité qui avait pris à partie une étudiante. Certes, c'est sa dulcinée mais il n'a pas le droit d'approcher les filles dans leur chambre», témoigne une résidente. Cette agression, la deuxième en l'espace d'une semaine, a semé la zizanie au sein de la communauté estudiantine de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou qui ne sait plus à quel saint se vouer ni à quelle porte frapper pour se faire entendre. Nous avons appris que certains parents ont récupéré leurs filles de crainte pour leur sécurité. Il ne se passe pas un jour sans qu'on parle d'agressions et de vols à la tire aux alentours et parfois même à l'intérieur des universités et des résidences. Maintes fois depuis plusieurs années, les étudiants ont soulevé ce problème en organisant des marches et des grèves, en vain. Pis encore, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader quotidiennement. Les résidentes de la cité Bastos viennent de lancer un ultime appel de détresse aux autorités concernées.