Les travailleurs du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya de Tizi Ouzou, affiliés à l'union de wilaya de l'UGTA, ont décidé d'observer une grève de deux jours les 16 et 17 mai, pour dénoncer «la fuite en avant et le double langage de la direction locale du secteur dans la prise en charge des problèmes des travailleurs», selon une déclaration rendue publique hier. La décision de recourir au droit de grève a été prise avant-hier au cours d'une assemblée générale. Ainsi, une plateforme de revendications comprenant 8 points est appelée à être satisfaite par les responsables du secteur, à leur tête la directrice de l'enseignement et de la formation professionnels. Parmi ces revendications, il y a celles qui ont trait aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs, notamment la transparence dans la gestion des ressources humaines, la régularisation des contractuels, afin de mettre fin à l'emploi précaire dans le secteur, la mise à niveau du régime indemnitaire ainsi que la prise en charge, sans délai, du dossier des logements. L'encadrement figure aussi dans la plateforme des revendications remise à la direction locale. Ainsi, il est demandé de combler «le déficit flagrant» en la matière dans certains établissements et au niveau de la direction de wilaya. Non sans oublier les revendications de droit d'exercice syndical lorsque les rédacteurs de la déclaration demandent l'arrêt immédiat des intimidations et menaces à l'encontre des travailleurs et cadres syndicaux. Les fonctionnaires espèrent qu'un dialogue sérieux avec l'administration sera entamé. Un sit-in devant le siège de la DFEP est prévu pour le premier jour du mouvement de grève, soit le 16 mai prochain.