Les Etats-Unis sont au bord de la faillite, à en croire le quotidien en ligne le figaro.fr qui annonce que la dette américaine dépasserait hier le plafond de 14,294 milliards de dollars à partir duquel ils ne peuvent plus emprunter. Le journal explique qu'il faudrait un compromis entre le Congrès et la Maison-Blanche avant le 2 août pour sauver la puissance mondiale. Urgence oblige, le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, a donné un autre sursis de 30 jours pour permettre au Congrès de trouver un accord avec la Maison-Blanche et faire face aux pressions du G20, du FMI, de l'Europe, du Brésil, de la Chine et les agences de notations pour assainir leur déficit. Autrement dit, les Etats-Unis qui s'amusent à dépenser des sommes colossales dans des guerres fratricides contre des populations désarmées ont le couteau sous la gorge. Le temps presse et il semble insuffisant pour aboutir à une entente en raison de la position des républicains du Congrès qui voteront contre le relèvement du plafond de la dette. Ils exigent du gouvernement la mise en place d'un plan de rigueur budgétaire. Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, estime que le plan d'économie de 39 milliards de dollars annoncé en avril dernier est «insuffisant» en raison de l'enchaînement de trois années de déficit public supérieur à 10% et que surtout aucun programme concret et crédible de réduction des dépenses n'est envisagé. Des analystes estiment que les objectifs de diminuer le déficit du budget américain de 4000 milliards de dollars au cours des douze prochaines années ainsi que la réduction du déficit budgétaire à 2,5% du PIB en 2015, annoncés par Barak Obama, ne sont pas accompagnés de moyens clairs pour les réaliser. Les plus avertis des observateurs avancent que Obama compte s'attaquer aux cadeaux fiscaux destinés aux américains les plus riches, envisage de limiter les dépenses militaires et les aides à l'agriculture et de tailler dans le programme très populaire de santé. Dans cette situation, beaucoup s'interrogent sur l'avenir du monde financier si les USA étaient incapables d'honorer leur dette, comme c'était le cas pour des pays européens. Aaron Kohli, spécialiste des bons du Trésor chez Nomura Securities parle de «l'équivalent financier d'une bombe nucléaire». Un autre analyste assure en se basant sur l'attitude des marchés financiers que les Etats-Unis «doivent trouver une solution, ils ne peuvent pas laisser la planète finance exploser».