Délimitée au nord et au nord-est par la commune de Yakourène, à l'est par celle d'Idjeur, au sud-est par la commune de Bouzeguène, au sud par les communes d'Illoula Oumalou et d'Aït Yahia, à l'ouest par la commune de Souamâa et au nord-ouest par la commune d'Azazga, la commune d'Ifigha, dans la daïra d'Azazga, à une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de Tizi Ouzou est desservie par la RN 71 qui relie Azazga et Aïn El Hammam comme elle est traversée par le chemin de wilaya n°251 qui prend naissance au lieu-dit Taslent et va rejoindre Bouzeguène. Cette commune, relevant de l'ancestral arch des Ath Ghobri, est composée de onze villages dont Ifigha (chef-lieu communal), Ihlalène, Achallam, Hidous, Aourir, Ighil Tizi, Moknéa, Tala Gala et Tabourt. Pays des «émigrés» La commune d'Ifigha est surtout connue pour son nombre incalculable de population émigrée. En effet, la moitié de sa population composée de quelque 16 000 âmes, soit environ 8000 personnes, réside à l'étranger, en particulier en France, d'où l'appellation «le pays des émigrés». Pour le visiteur qui se rend pour la première fois dans cette commune, il est quasi certain qu'il sera frappé par la vue des somptueuses et innombrables villas éparpillées un peu partout. Ces belles œuvres architecturales cachent cependant un manque criant en matière d'alimentation en eau potable et de l'inexistence d'un réseau d'assainissement. C'est dire que Ifigha est une commune pauvre habitée par une population plutôt riche. Cette population riche contribue justement, et c'est presque une spécificité pour cette région, à réaliser certains projets. Grâce aux dons, onze mosquées ont été construites, une pour chaque village, des routes qui relient les différents villages, des maisons de jeunes, etc. Toutes ces réalisations sont à mettre à l'actif des habitants qui n'hésitent pas à mettre la main à la poche. La commue d'ifigha qui n'a bénéficié que d'un budget de 2 milliards vit avec de nombreux manques. L'impérieuse nécessite de la réfection du réseau Aep, le problème d'alimentation en eau potable (Aep) semble être compliqué. La commune, dont le chef-lieu et six autres villages sont alimentés essentiellement à partir des forages de l'oued Sébaou, souffrent des pénuries. Ce n'est pas que les réservoirs n'existent pas. Bien au contraire. Ils sont même toujours remplis. C'est le réseau d'alimentation qui est à l'origine de tous ces maux en la matière. Les conduites d'Aep étant défectueuses à souhait, d'importantes quantités du liquide vital sont déversées sur les routes et dans les champs. Du coup, l'eau n'arrive pas dans les robinets. La seule solution demeure la réfection de la totalité de la conduite et du réseau qui n'est pas géré par l'Algérienne des eaux. On apprend qu'un projet de réfection, lancé en 2008, vient d'être inscrit au profit de cette commune. Le réseau d'assainissement est également un autre problème auquel font face les habitants et les autorités locales. Le budget de la commune ne permet pas de réaliser un réseau d'assainissement digne de ce nom. Un projet est inscrit au profit de cette localité dans ce domaine. C'est surtout les villages de Moknéa et d'Aourir qui en souffrent le plus. Le réseau existant au niveau de ces deux villages a été réalisé grâces aux efforts de la population. Le projet de gaz naturel avance Si le réseau routier constitue une véritable consolation dans cette région, celui du gaz naturel continue d'avancer. Au niveau du chef-lieu, les travaux sont quasiment finis au même titre que dans certains villages. Il est à signaler que le projet de raccordement au réseau de gaz naturel n'a connu aucune opposition des riverains même pour le passage des conduites qui alimentent les communes environnantes. L'APC a également puisé de son budget pour renforcer ce réseau. La couverture en énergie électrique est aussi totale. Il reste le raccordement des nouvelles bâtisses qui est pris dans le programme de la Direction de l'énergie et des mines de la wilaya. A Ifigha, on caresse le rêve de voir la localité bénéficier d'un nouveau siège de l'APC. Le siège actuel est d'une exiguïté légendaire et les retombées sur la qualité des services sont pénalisantes à plus d'un titre.