Le Ramadhan, c'est dans une semaine. La chaîne maghrébine Nessma vient de présenter sa grille spéciale pour ce mois sacré. Les chaînes nationales algériennes présenteront également comme chaque année leur programme. mais pour le moment, on ne sait pas encore ce qu'il en est. Le centre culturel Aissa Messaoudi, qui a vu l'année dernière le passage de grands chanteurs, va sûrement recréer une bonne ambiance. Les organismes tels que l'ONCI et Arts et culture vont également lancer un programme mais on ne connaît pas encore les vedettes algériennes qui seront invitées. On espère que pour cette année, on n'oubliera pas nos grands chanteurs de chaâbi et de hawzi qui sont souvent marginalisés et dont certains se contentent de chanter en Europe notamment en France. C'est le cas des grands maîtres de la chanson chaâbie comme Amar Elaâchab et Redha Djilali, le fils du grand muphti et interprète de l'éternelle chanson Ya Ali. Pour sa part, la grande dame de la chanson andalouse et hawzie, Nassima, qui s'est également mise à la variété, est prête à répondre à l'invitation pour chanter en Algérie. Pour la chanson moderne, on devrait penser à Hamid Baroudi et Dahmani qui donnent des concerts en Allemagne, en France et au Maroc et au groupe T34 qui vient d'enregistrer un album. Ce serait aussi l'occasion de penser à nos chanteurs qui souffrent du manque d'activités culturelles qui pourtant ont vu une vraie relance mais souvent au profit de chanteurs étrangers qui coûtent très cher. Pour le Ramadhan, l'idéal est de donner la priorité à notre chanson du terroir notamment le chaâbi et le hawzi. Il est souhaitable de voir passer sur scène des chanteuses telles que Nardjess, Dalila Naïm et Zakia Kara Turki et des chanteurs comme Mehdi Tamache, Youcef Toutah, Kamel Ferdjallah, Hsicen Saâdi ou El Hadi El Anka. On devrait également programmer les grands maîtres cheikh Ghafour, Mazouz Bouadjadj, Layachi Dib, Salim Fergani et Amar Ezzahi. La télévision pourrait également inviter de grands artistes tels que Tahar Fergani qui était récemment malade. Enfin, pour la récitation du Coran et le Adhan du Maghreb, on se demande pourquoi on ne passerait pas des récitateurs algériens de renom comme Baba Amer qui a laissé des enregistrements ou Abdelkader El Bouleidi qui est toujours en forme.