Le président du Venezuela a dénié toute légitimité au Conseil national de transition, organe de la rébellion libyenne et a renouvelé son soutien au colonel Mouammar Kadhafi. «Non seulement nous ne reconnaissons pas, mais nous rejetons catégoriquement cette pantomime d'un Conseil national de transition et la mise en scène hypocrite de ces pays européens et des autres pays qui ont reconnu un groupe de terroristes (...) et leur apportent une légitimité», a déclaré Hugo Chavez au cours d'une cérémonie avec ses ministres diffusée à la radio et à la télévision vénézuéliennes. Le comportement des pays qui reconnaissent le CNT comme représentant du peuple libyen et veulent que le colonel Kadhafi quitte le pouvoir «détruit les bases du droit international», a-t-il estimé. «C'est très dangereux, on peut faire la même chose à d'autres présidents, demain cela peut être n'importe lequel d'entre nous», a-t-il commenté. «Cela ne peut pas être toléré». Hugo Chavez a lu publiquement une lettre du colonel Kadhafi que lui a remise un membre du gouvernement libyen, Abdul Hafiz al-Zleitniun, secrétaire aux Finances et à la Planification. Dans son intervention, Hugo Chavez a rendu hommage au dirigeant libyen. «Merci Mouammar, où que tu sois, en train de résister à une nouvelle agression impérialiste, que Dieu te protège, te donne santé et longue vie, à toi et au peuple libyen», a-t-il dit. Cette nouvelle déclaration chaleureuse de soutien intervient alors que les Etats-Unis ont appelé lundi Hugo Chavez à user de son influence auprès de Mouammar Kadhafi pour le pousser à quitter le pouvoir. Hugo Chavez, qui a régulièrement condamné l'intervention militaire étrangère en Libye et apporté un soutien sans faille à Mouammar Kadhafi, a répété que l'intervention visait seulement à prendre le contrôle des ressources de la Libye en hydrocarbures.