En prévision de son intervention devant la IVe commission de l´ONU qui doit examiner, comme chaque année, la question du Sahara occidental, l´acteur international espagnol, Javier Barden, a publié, hier matin, une «opinion» dans El Pais, sous le titre «Que le peuple du Sahara occidental parle !». Cet «Oscar» du cinéma qui est un activiste de premier plan de la cause sahraouie qu´il défend avec la même passion et ardeur que sa mère, Pilar Bardem, également actrice de renom, est le porte-parole de la «Plate-forme Tous avec le Sahara Occidental». Il écrit que «le Printemps arabe nous transmet un message très clair : le peuple doit parlera, et qu´«en Afrique du Nord et au Proche-Orient, le peuple clame son droit à décider de son destin», mais il déplore que «dans un endroit ce cri de désespoir continue d´être étouffé : au Sahara Occidental, la dernière colonie d´Afrique qui est passée sous occupation marocaine en 1975». Indigné par la déplorable situation des camps de réfugiés de Tindouf qu´il a visités il y a quelques années et par l´attitude passive de la communauté internationale quant au sort des Sahraouis, il rappelle que ce peuple «est privé, aujourd´hui, de ses droits» et exposé, en plus, «à une violente répression exercée sur lui par le Maroc». Dans cette opinion qui est elle-même un cri d´alarme, Javier Bardem laisse entendre que le «Printemps arabe» a eu lieu au Sahara occidental. A la différence de ce qui se passe dans le reste du monde arabe, «les nombreuses manifestations qui ont eu lieu au Sahara occidental, comme celle de novembre 2010 à la suite de la prise d´assaut brutal du camp de toile de Gdeim Izik, ont été passées pratiquement sous silence parce que le gouvernement marocain a interdit l´accès au territoire sahraoui à la presse internationale». Cette «opinion» est très critique contre «la triste réalité d´un monde qui n´a rien fait pour que le peuple sahraoui puisse s´exprimer de manière libre et juste». Sur l´attitude passive de l´Espagne, il estime que son «propre pays aurait dû faire son examen de conscience en tant qu´ancienne puissance coloniale et être le premier à faire pression sur l´Union européenne en vue de la recherche d´une solution «au problème de son ancienne colonie». Amer, il conclut : «Au lieu de cela, l´Espagne a choisi de protéger l´accès de sa flotte de pêche sur les eaux territoriales sahraouies».