Dans une conférence de presse qu'ils ont animée conjointement hier à Alger, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) ont annoncé la volonté de leurs syndicats de conjuguer leurs efforts à l'unisson pour sortir le secteur de l'éducation de la crise actuelle. Cette action intervient en dépit de la divergence des deux syndicats sur le principe de la grève, annoncée dès demain dans le secteur de l'éducation. «On ne veut pas jouer un jeu malsain… alors on ne participe pas à cette grève. On ne veut pas s'engager dans cette voie qui ne peut pas être salutaire», dira Mohamed Salem Sadali, SG du Satef, avant de préciser que la réussite d'une grève est tributaire de deux principes, «l'entente entre tous les syndicats et les négociations collectives des syndicats avec la tutelle, car si on va en rangs dispersés auprès du ministère ce ne sera que la cassure». Par contre, le CLA annonce de la bouche de son SG d'aller pour une grève de trois jours à partir de demain. Par ailleurs, le SG du Satef dira que «la grève n'est pas la seule arme pour faire valoir nos revendications. Ne pas travailler et rentrer chez soi n'est pas une action syndicale réelle… Il s'agit de défendre l'école publique et l'éducation aujourd'hui». Faisant un constat des lieux, M. Sadali annonce que «l'enseignement technique et celui de la langue amazighe sont agonisants, l'enseignement technologique est un fait sur le terrain puisqu'il reste à la traîne». Avant d'ajouter : «Au Satef, nous voulons une conférence nationale sur l'école en Algérie, c'est à partir de cette conférence, qui regroupera tous les concernés, qu'on mettra sur les rails des réformes à travers un ensemble de recommandations.» Pour ce qui est des œuvres sociales, le SG du Satef propose d'élire une commission indépendante chargée des œuvres sociales au niveau de chaque établissement.