Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a confirmé, hier à Alger, la visite pour bientôt en Algérie d'une délégation de diplomates et de responsables militaires libyens. Cette visite constituera «le point de départ avec les nouvelle autorités libyennes» où sera balisé une nouvelle plate-forme des relations bilatérales», a indiqué le ministre lors d'un point de presse conjoint avec son homologue portugais Paulo Portas avec qui il venait de s'entretenir. Cette nouvelle plate-forme «permettra aux deux pays de s'accompagner dans le processus de l'instauration de la sécurité afin de bâtir le grand Maghreb après avoir discuté des aspects positifs et négatifs de l'expérience du printemps arabe», a ajouté M. Medelci. En ce sens, les deux hommes ont évoqué également les relations à entretenir avec les nouvelles autorités libyennes. «On s'est entendu sur la nécessité d'aider la Libye à dépasser sa crise et à aller vers une meilleure situation qui permettra aux frères de tirer bénéfice de la dynamique que nous avons constatée ces derniers mois. Les pays voisins «auront leur part» de cette révolution positive, a-t-il dit, ajoutant que la «Libye doit sortir de cette phase de transition vers une étape qui reflétera ses moyens qui ne se limitent pas au pétrole et à l'argent mais à des ressources humaines très importantes». Par ailleurs, la situation en Syrie a été au centre des discussions des deux ministres. M. Medelci a tenu à préciser que la situation en Syrie suscite «un grand intérêt» au sein de la communauté arabe et que «la sortie de crise est du ressort des pays voisins et des pays arabes dans la mesure où la Syrie est membre de la Ligue arabe». Cette dernière a proposé la tenue d'un congrès sur un dialogue national en Syrie pour permettre une sortie de crise dans ce pays. Ainsi, une commission composée de cinq ministres des Affaires étrangères d'Algérie, du Qatar, d'Egypte, d'Oman et de Soudan a été installée pour préparer ce congrès et permettre un retour à la paix en Syrie. «Si les autorités syriennes acceptent cette proposition, la commission se déplacera à Damas pour discuter avec elles sur les modalités de ce congrès de paix pour ce pays, a-t-il fait savoir. Pour sa part, le ministre portugais dont le pays est membre du conseil de sécurité et préside le comité des sanctions à l'ONU, a qualifié la situation en Syrie de «grave» et a salué l'initiative de la Ligue arabe qui ne peut être que «très constructive», a-t-il dit.