Les gardes-côtes de la Guardia civil (gendarmerie) ont intercepté,mercredi en soirée, une patera avec dix personnes à bord, à 35 miles (68 km environ) au large de Cabo de Palos (Murcie). En quelques jours, c'est la troisième fois qu'une embarcation de fortune en provenance de la côte ouest algérienne tente de gagner les côtes sud de la péninsule ibérique, en plus de celle dont les huit occupants ont été arrêtés la semaine dernière à Palma. La barque de six mètres a été remorquée jusqu'au port de Cartagena. Elle avait été localisée, dans l'après-midi, par un navire marchand qui a aussitôt alerté les gardes-côtes espagnols. Ces candidats à la migration clandestine, tous en bonne santé, ont déclaré être des Algériens. A leur arrivée vers minuit au port de Cartagena, ils ont reçu les premiers secours humanitaires (des vivres et des couvertures) fournis par un groupe de la Croix-Rouge. Jeudi, ils avaient été remis à la police pour les formalités d'usage en vue de leur retour dans leur pays d'origine, dont leur présentation devant un juge qui leur signifiera l'ordre d'expulsion du territoire espagnol. Leur patera n'était pas équipée d'un moteur à son arrivée au port de Cartagena, a constaté l'agence espagnole Efe. Les autorités locales soupçonnent les trafiquants de l'immigration clandestine d'assurer, ces derniers temps, les traversées des harraga à bord de chalutiers afin de les rapprocher au maximum des côtes espagnoles d'où ils devront ensuite gagner la côte à bord d'embarcations sans moteur.