Les autorités saoudiennes ont libéré 17 détenus qui avaient été arrêtés à la suite de manifestations dans la province orientale du royaume au printemps dernier, ont indiqué hier des activistes. Plusieurs des personnes relâchées, toutes originaires de la région chiite d'Al-Qatif, sont rentrées chez elles et d'autres achevaient hier les formalités pour quitter la prison, d'après ces activistes. Les 17 personnes avaient été arrêtées au cours des manifestations appuyant le soulèvement mené par la majorité chiite à Bahreïn et dénonçant l'intervention des troupes saoudiennes dans ce pays voisin qui avaient secoué la province orientale du royaume à partir de mars dernier. Au total, 332 personnes ont été arrêtées au cours des troubles, mais une quarantaine seulement demeurent détenues, selon ces activistes. La province orientale avait de nouveau connu des troubles début octobre, lorsque 14 personnes, dont 11 policiers, avaient été blessées au cours d'affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants dans la localité chiite de Awamiya. Les autorités avaient accusé des «fauteurs de troubles» d'être à l'origine de ces violences et d'agir «à l'instigation d'un pays étranger», dans une allusion à l'Iran. La majorité des quelque deux millions de chiites saoudiens vivent dans la province orientale riche en pétrole et se plaignent d'être marginalisés.