L'Union pour la démocratie et la république (UDR) compte organiser un congrès national au cours de la deuxième quinzaine de janvier 2012. L'annonce a été faite hier par Amara Benyounès, secrétaire général du parti, dans un discours prononcé à l'ouverture des travaux de la rencontre des membres de la coordination régionale du centre du pays de l'Union, qui s'est tenue au siège de l'UGTA à Alger. Décidée à prendre part activement aux prochaines élections législatives, l'UDR doit toutefois régler le problème de l'agrément officiel. Avant la tenue du prochain congrès, le gouvernement aura tranché la question de l'autorisation de nouveaux partis politiques. La nouvelle loi sur les partis serait votée d'ici la fin novembre par l'Assemblée populaire nationale. Elle sera promulguée une fois avalisée par le Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement. «Nous attendons avec soulagement le vote de la nouvelle loi sur les partis», a déclaré l'ex-député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Cette étape est déterminante. Elle permettra aux partis auxquels le ministère de l'Intérieur refuse l'agrément, depuis 2004 dans le cas de l'UDR, de se fixer sur leur avenir immédiat, surtout les formations qui s'étaient dites favorables à une participation aux élections législatives de l'année prochaine. «L'UDR est déterminée à arracher son agrément. Nous sommes disposés à agir en fonction de l'actuelle ou de la nouvelle loi», a assuré M. Benyounès. Si donc le gouvernement décide de faire valoir le texte en vigueur, l'Union organisera un congrès extraordinaire en janvier ; si l'équipe Ahmed Ouyahia opte pour le nouveau texte, elle tiendra un congrès constitutif. L'ancien ministre de la Santé a critiqué l'incohérence des sorties publiques du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, sur la question des agréments. «Depuis six mois, il déclare une chose et son contraire», a déploré le conférencier. Les différentes déclarations de M. Ould Kablia, aussi contradictoires les unes que les autres, ont créé une grande confusion sur la scène politique. Au sujet de la nouvelle loi sur les partis, le secrétaire général de l'UDR a déclaré : «J'ai mis trois mois à m'informer. Tous les pays démocratiques n'ont pas de loi sur les partis. Une déclaration suffit et c'est aux électeurs de vous juger. Le ministre de l'Intérieur prétend que le nouveau texte facilite les procédures. Il n'y a aucune facilitation digne d'être relevée. Nous souhaitons donc qu'il n'ait pas de loi sur les partis en Algérie».