Les enseignants contractuels non encore intégrés ont renoué avec le mouvement de protestation en entamant un sit-in ouvert depuis hier devant l'annexe du ministère de l'Education au Ruisseau (Alger). Ils revendiquent l'intégration de tous les contractuels sans condition aucune et comptent camper devant le ministère jusqu'à la satisfaction de leurs droits légitimes. Contacté par nos soins hier, le porte-parole du Conseil national des enseignants contractuels affiliés au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), Moussa Gouasmia, a fait savoir que les contractuels d'Alger ont été intégrés et ont rejoint leurs postes, notamment à Alger Ouest, suite à leur dernière contestation observée fin août, tandis que dans les autres wilayas, aucune décision au profit des enseignants contractuels n'a été enregistrée. La même source affirme qu'aucune explication ne leur a été donnée. «Nous sommes dans le flou et nous ne savons plus à quel saint nous vouer», a regretté Moussa Gouasmia. Il y a lieu de rappeler que les contractuels du secteur de l'éducation nationale ont déjà observé un sit-in ouvert en début d'année scolaire afin de manifester leur colère. Après plus d'un mois, ils ont obtenu l'engagement officiel de la part des instances concernées pour leur intégration dans les plus brefs délais. Selon le porte-parole, «l'intégration a concerné uniquement les contractuels de la capitale». Ce problème persiste depuis le mois de janvier. Plusieurs mouvements de contestation ont été observés depuis cette date. En mars dernier, des centaines de concernés ont observé un sit-in ouvert à proximité de la présidence de la République durant plus de 20 jours. Des centaines ont même dormi à la belle étoile. Désespérés, certains ont même tenté de s'immoler par le feu. Les forces de sécurité ont essayé de les délocaliser à maintes reprises. Le mouvement a été suspendu après la validation, par le Premier ministre, de la décision portant intégration des 29 000 contractuels que comptait l'Algérie. De ce chiffre, 26 000 ont vu leur situation régularisée, alors que près de 2600 autres ont été exclus de cette opération. Ces derniers sont montés au créneau en début d'année scolaire pour exiger le respect du décret présidentiel. Par la suite, une décision ministérielle d'intégration de l'ensemble des contractuels est venue apaiser la situation. Selon le porte-parole, cette promesse n'a pas été respectée. Les enseignants ont ainsi décidé de reprendre le mouvement de protestation. Ils ne comptent pas lâcher prise.