Les enseignants contractuels de l'éducation nationale, non encore intégrés, poursuivent leur sit-in ouvert pour le quatrième jour consécutif devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau (Alger). Une cinquantaine d'entre eux sont en grève de la faim depuis lundi. Ils revendiquent leur intégration, sans aucune condition. Las d'attendre, ils se sont déplacés des wilayas de M'sila et de Bouira pour rappeler encore une fois leur plate-forme de revendications. A la fin du mois d'août dernier, ils étaient plus de 2600 enseignants à demander l'intégration. Aujourd'hui, ils ne sont plus que des centaines. Ils affirment que leurs collègues, dans la wilaya d'Alger, ont tous vu leurs attestations signées le 20 octobre dernier, comme promis par les responsables du secteur, alors que dans plusieurs autres wilayas, aucune nouvelle mesure n'a été prise. «Nous avons suspendu le sit-in ouvert observé en début d'année scolaire, car nous avons eu des assurances de la part des responsables du ministère, mais aucun engagement n'a été respecté.» Hier encore, une soixantaine d'enseignants contractuels d'Alger-Est sont venus renforcer les rangs des contestataires. Ils affirment qu'ils se sont retrouvés à la porte, quatre jours après avoir signé leur affectation. Contacté par nos soins, hier, le porte-parole du Conseil national des enseignants contractuels affiliés au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), Moussa Gouasmia, a fait savoir qu'ils n'ont été contactés par aucun responsable depuis le début de leur mouvement. Selon lui, aucune circulaire n'a été reçue au niveau de la direction de l'éducation de M'Sila. D'ailleurs, a-t-il ajouté, un sit-in ouvert est également observé devant la direction de l'Education nationale de la wilaya de M'Sila. Il a rappelé, par ailleurs, que cette contestation a été décidée après avoir constaté que «les contractuels d'Alger ont rejoint leurs postes, notamment à Alger-Ouest, tandis que dans les autres wilayas, aucune décision au profit des enseignants contractuels n'a été enregistrée». La même source affirme qu'aucune explication ne leur a été donnée. Il y a lieu de rappeler que le dossier des contractuels a été soulevé depuis mars dernier, où un sit-in ouvert a été observé à quelques mètres du siège de la présidence de la République, par des centaines de contractuels. Le mouvement a été suspendu après la validation par le Premier ministre de la décision portant l'intégration des 29 000 contractuels que comptait l'Algérie. De ce chiffre, 26 000 ont vu leurs situations régularisées, alors que près de 2600 ont été exclus de cette opération. Ces derniers sont montés au créneau au début de l'année scolaire pour exiger le respect du décret présidentiel. Par la suite, une décision ministérielle d'intégration de l'ensemble des contractuels a été rendue publique. Les contractuels de la wilaya d'Alger ont presque tous rejoint leurs postes, à l'exception d'une soixantaine d'Alger-Est. Selon le porte-parole, la promesse n'a pas été que partiellement respectée. Les enseignants concernés ne comptent pas baisser les bras.