Les inspecteurs primaires de la wilaya de Tizi Ouzou ne décolèrent pas. Hier, ils étaient près d'une centaine à observer un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation nationale, en guise de protestation contre la nouvelle mouture du statut particulier des corps spécifiques de l'éducation nationale proposée par le département de Boubekeur Benbouzid. Regroupés en coordination des inspecteurs de l'enseignement primaire, les protestataires estiment que le ministère, de par les nouveaux amendements qu'il a introduits au contenu du statut particulier, «a complètement sacrifié nos droits les plus légitimes». Dans une déclaration rendue publique, la coordination explique son «rejet catégorique» de la nouvelle mouture du projet qui, ajoute-t-elle, ne met pas à égalité les inspecteurs de différents paliers de l'enseignement, en ce qui concerne la classification. Par ailleurs, la même coordination annonce son soutien indéfectible aux actions de protestation décidées au niveau national. Dans leur plate-forme de revendications, les inspecteurs demandent une classification à la catégorie 17 en application de l'article 24 de la loi sur l'orientation scolaire, l'application de la loi sur l'orientation qui consacre dans son contenu «l'inspecteur-coordinateur». Aussi, ils revendiquent «la création par décret ministériel de zones d'inspection appuyée par un texte régissant la profession d'inspecteur». La non-satisfaction de cette dernière revendication, menace la coordination, «entraînera le gel de toutes les activités administratives, la fermeture des sièges existants et le dépôt des cachets au niveau de la direction de l'éducation. Ils dénoncent ces situations illégales dans l'exercice de leurs fonctions «qui ont fait de nous des directeurs de zones non pas des inspecteurs de zones», peut-on lire dans le même document. «La réévaluation de la prime de kilométrage selon le contexte économique et social actuel, à l'instar d'autres secteurs de la Fonction publique, permettra aux inspecteurs primaires de bénéficier d'avantages comme l'achat de véhicules ou l'acquisition d'un logement, et ce, dans le cadre des projets de l'Etat, ainsi que l'intégration des périodes du service national et celles de formation en cas de mise en retraite anticipée», figurent aussi parmi les points inscrits dans la plate-forme de revendications transmise à la tutelle, est-il précisé. En cas de non-satisfaction de l'ensemble des revendications, préviennent enfin les inspecteurs primaires de Tizi Ouzou, «nous sommes déterminés à boycotter l'exercice de nos fonctions».