Les activistes pro-sahraouis ont organisé, lundi, une manifestation devant l'ambassade de France à Madrid au moment où le Président Nicolas Sarkozy recevait les membres de la communauté française en Espagne. Le président Sarkozy se trouvait dans la capitale espagnole où il a été décoré de la médaille de «la Toison d'Or» par le roi Juan Carlos pour son rôle actif dans le démantèlement des réseaux de l'ETA en territoire français. Son programme comportait une réception, à des fins électorales, des membres de la communauté française établie à Madrid au siège de l'ambassade de France. «Le Maroc coupable, la France responsable !» C'est là que l'attendaient les manifestants aux cris de «Maroc coupable, la France responsable», venus dénoncer le soutien inconditionnel apporté par Paris à l'occupation du Sahara occidental. Ce rassemblement a été organisé à l'appel de la Fédération des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS) dont le président José Taboada a rejeté sur la France «la responsabilité de l'échec d'une solution pacifique au conflit sur l'ancienne colonie espagnole, sur la base d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui». Un membre du Front Polisario présent à la manifestation a tenu à faire observer que «le gouvernement français a mis son veto à l'élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental réclamé par la communauté internationale et les organisations humanitaires». La même observation a été faite par José Taboada. «Nous sommes ici pour rappeler à Nicolas Sarkozy que les Espagnols sont avec le peuple sahraoui et que l'Europe devrait avoir honte de continuer à fermer les yeux sur les violations des droits de l'homme commises par le Maroc au Sahara Occidental», a déclaré le président de CEAS, avant de lancer aussi un appel au nouveau président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy pour soutenir la légalité internationale sur l'ancienne colonie espagnole. Rajoy aujourd'hui à Rabat En fonction depuis le 21 décembre dernier, M.Rajoy doit se rendre aujourd'hui à Rabat pour sa première sortie officielle à l'étranger. Les associations de soutien à la cause sahraouie attendent sa comparution devant la presse au terme de cette visite, pour connaître sa position sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. En 2010, il avait critiqué la prise d'assaut brutal du camp de toile de Gdeim Izik, ce qui lui avait attiré les foudres de la classe politique marocaine.