Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a indiqué hier qu'une décision américano-occidento-israélienne était préparée en connivence avec certains «pays arabes modérés» pour faire tomber le régime en Syrie. «L'objectif (de cette décision) n'est pas la démocratie ni la réforme, mais ils cherchent à en finir avec la résistance au Liban et en Palestine», a dit Sayyed Nasrallah dans une allocution prononcée hier à l'occasion de la fête de la naissance du Prophète Mohamed, retransmise par Al-Manar. «Le gouvernement syrien a affirmé être prêt à mettre en œuvre des réformes et former un comité pour élaborer une nouvelle Constitution qui garantit le multipartisme, mais il y a des personnes qui ne veulent pas le dialogue, ni les réformes», a noté le chef du Hezbollah. Il a estimé que toute personne tenant à la Syrie doit participer au dialogue. «Or, certains Arabes tentent de fermer la porte devant ce dialogue sans aucun souci du peuple syrien, ni de la force de la Syrie qui sert la cause palestinienne», a-t-il dit, ajoutant que les intérêts de la Syrie sont ceux du Liban et ceux aussi de la Palestine. Sayyed Nasrallah a dans un autre contexte fustigé la campagne médiatique visant à réaliser un but politique. «Les médias ont présenté Homs comme une ville brûlée avant la réunion du Conseil de sécurité et commencé leur couverture par 50 morts avant de terminer par 350 et des centaines de blessés, en plus de 39 bâtiments rasés, et ce dans le but d'influencer les positions des gens», a-t-il jugé. «Nous avons appelé des amis à Homs, lesquels n'ont pas des liens avec le gouvernement syrien, afin de leur demander ce qui se passait là-bas. Ils nous ont affirmé que rien de ce qui a été diffusé via les médias n'a eu lieu, hormis quelques tirs de feu habituels», a confié Sayyed Nasrallah. «Le problème des Etats-Unis dans la région n'est pas la démocratie, mais réside dans deux points essentiels, à savoir la sécurité d'Israël et l'accès au pétrole. Autrement dit, en laissant Israël et en vendant du pétrole aux Etats-Unis, il n'y aura pas de problème quel que soit le leader», a clarifié Sayyed Nasrallah. Il a affirmé que sans «l'appui moral et matériel de l'Iran et le grand rôle de la Syrie, la résistance n'aurait pas réalisé la victoire la plus grande et la plus importance sur Israël en mai 2006».