A travers un communiqué, l'Organisation nationale des transporteurs algériens (Onta) lance un appel aux autorités pour sauver de la faillite les chauffeurs de taxi et les transporteurs privés. Le communiqué dénonce l'absence de plans d'organisation et de structures conformément à la réglementation en vigueur. «Le développement du parc de transport a provoqué l'augmentation des difficultés des transporteurs», note le document. Avant d'ajouter : «La situation actuelle du secteur pousse à l'inquiétude bien que les opérateurs privés assurent 95% du transport des voyageurs. Ces derniers sont marginalisés au contraire des entreprises publiques qui ne couvrent que 5% des prestations et qui sont dotées de moyens colossaux et de cahiers des charges non contraignants. Selon des sources officielles, est-il écrit dans le communiqué, de 2009 à 2011, plus de 15 000 opérateurs ont déclaré faillite et cessé leur activité, et plus de 11000 ont licencié leurs chauffeurs préférant conduire eux-mêmes leur véhicule. Plusieurs centaines de véhicules acquis grâce à des crédits bancaires ont fait l'objet de vente aux enchères publiques et plus de 10 000 transporteurs, ayant contracté des crédits dans le cadre de l'Ansej, ne peuvent plus assurer le remboursement. Dans ce communiqué, l'Onta signale que l'Ansej et la Cnac ont interrompu le financement des projets dans le cadre du secteur du transport dans des conditions inexpliquées. Durant la période 2009 à 2011, l'arrivée de 24 000 véhicules, injectés dans un parc âgé de moins de dix ans, n'a pas réussi à remplacer les postes d'emploi perdus et encore moins à rajeunir la flotte de transport. Le parc est toujours occupé par de vieux véhicules pourtant agréés en totale contradiction avec la loi. Ces 24 000 véhicules n'ont pas, non plus, réussi à mettre fin à l'activité des transporteurs clandestins. Ces conditions, est-il écrit, ont augmenté le nombre d'accidents et contribué à la création d'une confusion dans les lignes et au niveau des agences. Elles ont aussi poussé les transporteurs au chômage et a des retards dans le paiement des redevances fiscales pour éviter la cessation d'activité. Plus de 50 000 transporteurs, 150 000 chauffeurs de taxi et environ 200 000 employés pâtissent de cette situation, note le document. l'Onta suggère l'installation de conseils de wilaya chargés d'assurer une exploitation rationnelle du secteur et la révision de la tarification et demande de lutter contre les transporteurs clandestins pour éviter la disparition des opérateurs du secteur privé.